Pour avoir été le réceptacle des populations fuyant le terrorisme des wilayas limitrophes (Médéa, Djelfa, Bouira) durant la dernière décennie, la ville de Sidi Aïssa, enfoncée jusqu'à être submergée de manière continue dans le magma des insuffisances, s'est trouvée confrontée à la gestion d'excroissances de quartiers greffés aux quatre points cardinaux de la ville. Cette situation, engendrant un décalage en matière de prises en charge des besoins vitaux des populations, nécessite la mise en œuvre d'un plan de rattrapage pouvant atténuer les frustrations de la population de Sidi Aïssa, elle-même confrontée à des besoins incompressibles. Ce décalage est palpable au niveau des quartiers Mohamed Boudiaf et 24 Février, qui continuent à afficher leur façade hideuse, ne présentant par voie de conséquence aucune amélioration du cadre de vie depuis que des programmes de réhabilitation ont été mis en place. Si l'un, pris en charge par le programme de résorption de l'habitat précaire financé par la Banque mondiale, n'en finit pas, croit-on savoir, de faire du surplace tant que le litige entre les habitants et l'agence financière à propos du terrain d'assiette demeure posé, pour le quartier 24 Février, la vie demeure confinée dans de dramatiques conditions. Les deux quartiers constituent un véritable gouffre financier tant les carences sont importantes, notamment en matière de gaz de ville, d'électricité (baisse de tension récurrente) et voiries. Pour pallier cela, le chef de daïra dira : « Le PCD ne suffit pas pour la prise en charge de ces insuffisances, et il faut un minimum de 3 à 4 milliards de centimes pour l'aménagement de la voierie du seul quartier 24 Février. Pour le quartier Mohamed Boudiaf, 10 millards de centimes sont nécessaires à son aménagement. » Mais pour le chef de daïra, le problème crucial de la ville de Sidi Aïssa se trouve focalisé sur l'insuffisance de l'eau par le fait que ce produit est exposé à plusieurs aléas, la distance, les puits se trouvant à Birine (12 km) de Sidi Aïssa, les baisses de tension d'électricité et le piquage illicite sur le tronçon, lequel est en phase d'être résolu par le fait que la population est alimentée actuellement toutes les 48 heures, à partir de Birine, et que deux autres forages vont incessamment être raccordés au réseau et contribueront à l'amélioration de l'alimentation de la ville de Sidi Aïssa en eau potable. La camisole de force comme frontière Outre les décalages en matière des besoins vitaux enregistrés à Sidi Aïssa, et pour lesquels un plan de rattrapage semble être nécessaire afin d' atténuer un tant soit peu les insuffisances criantes, un autre problème, pour le moins épineux, est venu se greffer depuis peu à la commune de Sidi Aïssa et se matérialisant par l'empiètement par endroits de la commune de Hadjra Zerga, de la wilaya de Bouira sur le territoire de la commune de Sidi Aïssa. Cette situation s'en est trouvée par le fait qu'une famille de la commune de Hadjra Zerga (Bouira) revendique sa propriété sur la totalité de la partie sud-est de la zone d'activités de Sidi Aïssa.Cela est arrivé par le fait que la frontière de la wilaya de Bouira se confond avec les remparts de la ville de Sidi Aïssa, et ne disposant d'aucune possibilité d'extension vers le nord, demeure contenue dans la configuration d'une camisole de force, jusqu'à faire l'objet de revendication territoriale par de simples citoyens. Conséquemment à cela, 108 lots de terrain, sur les 304 octroyés par la commune de Sidi Aïssa, se situent, à voir les limites actuelles, entre les deux wilayas (M'sila et Bouira), dans le territoire de la commune de Hadjra Zerga. Les citoyens qui y ont déjà construit se trouvent face à un dilemme, ayant payé, croit-on savoir, à l'agence foncière le prix du terrain, ne peuvent avoir l'acte de propriété, parce que l'assiette n'appartient pas à la commune de Sidi Aïssa.