Un congrès extraordinaire du PRA sera convoqué en septembre prochain durant lequel Abderrezak Smaïl, son actuel président, présentera sa démission. Abderrezak Smaïl, président de la Cnag et non moins président du PRA que nous avons contacté hier est formel quant au gel des activités de la Commission nationale pour l'amnistie générale après huit mois de présence sur le terrain. «C'est la présidence qui a ordonné son gel et non pas moi, nous a-t-il révélé. Je tiens à mettre les point sur les i. Je suis celui qui a créé la Cnag. Je ne l'ai pas fait au nom du PRA. Je l'ai créée parce que je crois au projet du président quoi qu'on en dise. On me reproche d'avoir agi unilatéralement en décidant la cessation d'activité de la commission. Je tiens à préciser et c'est ce que j'ai dit à mes collègues, l'ordre ne vient ni de Zerhouni ni d'Ouyahia mais bien des hautes instances du pays.» Abderrezak Smaïl nous a révélé qu'il a pris la décision de démissionner de son poste au sein du parti. Un congrès extraordinaire du PRA se tiendra en septembre prochain durant lequel, il présentera officiellement sa démission. Il faut rappeler que la Cnag est sur la sellette voire au banc des accusés depuis le jour où le chef du gouvernement en présentant la déclaration de politique générale devant le Sénat le mois dernier a mis en garde contre l'utilisation de l'amnistie générale comme fonds de commerce, allusion faite à la Cnag qui a été gelée tout de suite après. Avec la sortie médiatique d'Ouyahia, la polémique s'est alors installée surtout que l'ancien président Ahmed Ben Bella, président d'honneur de la structure ainsi que d'autres membres, tel l'expert international Abdelmalek M'barek Serraï, s'étaient démarqués. Ce dernier , en créant une autre entité qu'il surnomma l'Alliance nationale pour la réconciliation nationale et l'amnistie générale avait publiquement discrédité la Cnag en confirmant l'incongruité du comportement de certains de ses membres. Cela dit, les éléments de la Cnag n'ont pas baissé les bras et espèrent toujours reprendre du service et voir leur structure revenir sur le devant de la scène. C'est le cas aussi de Abderrezak Smaïl qui subit des pressions de son parti et de certains membres qui ont appelé à sa destitution après les menaces d'Ouyahia de faire passer les auteurs de «l'escroquerie» devant les tribunaux. Le président de la Cnag a justifié sa décision de démissionner du parti par le fait qu'il veut «oeuvrer à faire aboutir le projet du président pour lequel il s'est donné corps et âme». Il a affirmé qu'il attend toujours «l'agrément du ministère de l'Intérieur pour pouvoir activer librement et sans contrainte car il n'a eu auparavant qu'un accord tacite de hautes parties». Il nous a également affirmé que «c'est moi qui ai contacté le président Ahmed Ben Bella ainsi que d'autres personnalités».Ces révélations sont tombées au moment où des membres de la Cnag, en date du 14 juillet dernier, les ont rendu publiques par une lettre adressée au président de la République. Dans cette lettre, ils demandent à Bouteflika de réactiver la Cnag en affirmant que celle-ci a fait l'objet d'un complot ourdi dans le but évident de la discréditer. Après avoir fait l'historique de la structure et les conditions dans lesquelles elles s'est constituée, les rédacteurs de la missive ont dénoncé les tentatives de faire capoter la Cnag à travers une guerre de leadership. Ils précisent que c'est Abderrezak Smaïl qui a décidé son gel. Chose que réfute ce dernier dans les propos sus-mentionnés. Nous avions dans une précédente édition fait état de l'information qui nous a été communiquée par des sources très bien informées et qui ont évoqué qu'avant même la sortie médiatique d'Ouyahia, une instruction émanant de haut lieu circulait dans toutes les wilayas du pays et interdisait l'activité de la Cnag.