Les délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB), actuellement engagés dans des négociations avec le chef du gouvernement, se disent confortés par l'attitude de la rue en ce 25e anniversaire du printemps berbère. L'échec de leurs rivaux dans ce qu'ils avaient annoncé comme démonstration de la démarcation de la base quant à la démarche du dialogue et à ses promoteurs est la preuve, ont-ils estimé, hier, lors d'une conférence de presse, que la population rejette « l'agitation sonore et stérile », qui plus est quand elle menée par un ensemble hétéroclite et qui n'a d'autre point commun que de s'opposer sans l'expression d'aucune alternative, selon les mots de Bezza Benmansour. Revenant au contenu du dialogue en cours, les animateurs de la CICB annoncent que la prochaine étape devrait voir aborder la question de l'élaboration d'une charte citoyenne, et les contours d'un plan économique spécifique à la région de Kabylie. Une commission a été installée dans ce cadre, apprend-on encore, qui s'attelle à tracer les grandes lignes et identifier les besoins prioritaires de la région. Une structure qui évolue un peu en vase clos puisque ignorée jusqu'ici par l'opinion. S'agissant de la commission mixte de défiscalisation, le représentant des archs au niveau de la structure de la wilaya de Béjaïa apprendra qu'un différend persiste entre le mouvement et les représentants de l'Etat au sujet de la formule technique à adopter concernant le dossier. Enfin, les délégués réitèrent qu'ils ont toutes les raisons de croire que le dialogue va porter ses fruits malgré le scepticisme ambiant et martèlent, entre autres, que le recours au référendum pour l'officialisation de tamazight a été définitivement évacué par l'Etat, et que Yennayer sera bel et bien consacré journée chômée et payée dans le calendrier national.