Une vingtaine de familles résidant à la cité ex-Bastos, à la nouvelle-ville de Tizi Ouzou, vivent dans une situation irrégulière depuis plusieurs années. Les habitants de cette cité qui date de l'époque coloniale ne disposent en effet d'aucun document officiel justifiant leur présence dans cet endroit qui était autrefois une grande ferme agricole. Leurs conditions de vie sont lamentables et ne cessent de se dégrader, avons-nous constaté. Les branchements en eau et en électricité sont anarchiques. Cela est aussi le cas pour le réseaud'assainissemen, remarque-t-on encore Les aides financières, octroyées suite au séisme du 21 mai 2003 sont maigres par rapport à l'état de leurs demeures qui menacent de s'écrouler. « J'habite ici depuis 1963 dans deux pièces avec mes neuf enfants. Je veux bâtir une nouvelle maison mais je ne dispose pas d'acte de propriété qui me permettrait d'obtenir le permis de construire », nous dit un résident. Cette situation préoccupante a mobilisé les riverains depuis le début des années 1970. Les pouvoirs publics ont été saisis, à maintes fois afin de trouver une solution à ce problème, en vain. Pis encore, certains habitants ont été convoqués, il y a quelques jours par la police de l'urbanisme pour s'expliquer sur les derniers aménagements engagés dans leur cité. Contacté par téléphone, le chef de daïra de Tizi Ouzou déclare : « Les habitants en question ne sont jamais venus me voir sur les problèmes qu'ils rencontrent. » Notre interlocuteur assure toutefois que les résidents de la cité ex-Bastos ne seront pas délogés de cet endroit avant qu'une solution ne soit trouvée car le terrain en question a été cédé à l'entreprise de construction de logement Geni Sider. Les habitants affirment pour leur part qu'ils ne sont pas prêts à quitter le terrain contre des logements qu'ils jugent inadéquats.