Désormais, les malades n'iront plus chez le privé pour faire leurs analyses. » Cette déclaration du responsable de la polyclinique Djennidi Salem est confortée par le nouvel équipement dont vient de se doter cette structure sanitaire qui cherche à réhabiliter tous les services, y compris le labo. Montrant fièrement l'automate d'hématologie nouvellement mis en service, il fera remarquer que cet outil de dernière génération permet un éventail de paramètres dix fois supérieur à l'ancien qui était de 2 paramètres. Ce sont, selon notre interlocuteur, les plaquettes, les constantes et les rétrocitaires, en plus des globules rouges et blancs que recouvre l'éventail de paramètres en question. Pour cela, le prélèvement de 2 microlitres de sang - une simple tâche ! « Avant, explique le responsable de la polyclinique, on passait deux malades dans la journée. Aujourd'hui, on en passe 70 et ils sont tous pris complètement en charge. » Dans ce service, 5 techniciens supérieurs en biologie y travaillent. L'autre merveille de technologie est l'automate en biochimie, installé dans la salle à côté. Trois biochimistes y officient. Les capacités sont estimées entre 42 et 45 paramètres, selon l'une de ces biochimistes. En termes plus clairs, ce sont 72 patients qui passent à la fois, affirme la même interlocutrice. La réouverture de la salle de microbiologie, fermée depuis plusieurs années, selon M. Djennedi, le chef de la polyclinique, est accompagnée de son équipement en 3 microscopes, d'une étuve pour les cultures bactériologiques, d'une centrifugeuse de paillasse et d'une hotte acquise il y a 13 ans et mise en service pour la première fois. « C'est un champ de travail stérile », explique un des techniciens, à l'intérieur duquel opère le biologiste en toute sécurité. L'étude numérique est une grosse boîte qui permet d'obtenir la température idéale à la culture de l'échantillon microbien. La centrifugeuse permet d'obtenir (sang plus sérum) le liquide nécessaire pour les analyses faites par l'automate de biochimie. « A l'hôpital, le laboratoire qui est plus sophistiqué encore ne permet de prendre en charge que les malades hospitalisés. Ici (à la polyclinique de Bouira), le labo est ouvert aux malades venant de l'extérieur », conclura le responsable de cette structure.