La déclaration de politique générale du gouvernement sera soumise à l'examen des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) le 22 mai, selon un communiqué de cette institution répercuté mercredi dernier par l'APS. Cette déclaration interviendra alors qu'Ahmed Ouyahia aura à conduire un Exécutif qui a été partiellement remanié le 1er mai dernier par les soins du président de la République. Mais il s'agira surtout pour le chef du gouvernement de tenir compte des instructions transmises une semaine après ce lifting. C'est-à-dire lors du Conseil des ministres où Bouteflika avait particulièrement insisté sur l'obligation de résultats. Cette obligation « pèse, désormais, sur chacun des membres du gouvernement dans le cadre de sa responsabilité sectorielle et sur le gouvernement dans sa collégialité, lequel ne doit, en aucun cas, faillir aux engagements pris vis-à-vis des citoyens », avait-il dit. Une manière de faire le lien avec son discours prononcé à l'occasion de la conférence nationale des cadres de l'Etat tenue le 7 avril dernier. Le président de la République avait sommé alors le gouvernement afin que celui-ci « prenne toutes les dispositions appropriées » pour la mise en œuvre du programme quinquennal complémentaire de soutien à la croissance économique doté de 55 milliards de dollars. Mieux encore, il avait pressé le staff gouvernemental de « veiller à l'exécution de ce programme sans retard et à son suivi de très près, loin de toute lourdeur bureaucratique ». Pour cela, Bouteflika n'avait pas manqué de rappeler que « les problèmes du peuple n'attendent pas » et les engagements pris (par le Président) constituent « une parole donnée ». D'ailleurs, le jour même, le chef du gouvernement se réunira avec les 48 walis que compte le pays. Ahmed Ouyahia insistera, à son tour, sur la nécessité « d'assurer une meilleure mobilisation des collectivités locales afin d'impulser la croissance économique, telle que prévue par le programme complémentaire de soutien à la croissance économique ». Un programme qui est censé accompagner, selon Bouteflika, la dynamisation de la croissance de l'économie, la modernisation du service public ainsi que le renforcement des infrastructures de base. Dans ce cadre, l'apport du secteur privé national et étranger est souligné par ses capacités à concourir à la création de deux millions d'emplois et 100 000 nouvelles entreprises d'ici 2009. Ces deux objectifs constituent, aujourd'hui, une sorte de défi pour l'Algérie quand on sait qu'elle dépend à 98 % du secteur des hydrocarbures. Sur un autre plan, il faut signaler que la déclaration de politique générale du gouvernement devrait, en principe, contenir les contours de ce que sera le pacte national économique et social. Un pacte dont la conclusion est attendue pour l'automne prochain et qui permettra au gouvernement de coordonner ses actions en concertation avec ses partenaires économiques et sociaux.