Les ministres français et algérien de la Justice, Dominique Perben et Tayeb Belaïz, ont signé hier un accord sur la formation des magistrats algériens, des greffiers et du personnel pénitentiaire ainsi qu'un accord-cadre sur le jumelage entre les juridictions des deux pays. Arrivé à Alger dimanche, le Garde des sceaux français a déclaré que cette visite vise à développer la coopération sur le plan judiciaire et juridique et s'inscrit dans la perspective de la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays d'ici à la fin de l'année. Le premier accord signé, a expliqué Tayeb Belaïz devant les journalistes, permettra de renforcer l'échange entre les formateurs et les cadres des écoles de formation sur le cursus et les contenus de l'enseignement, la formation des formateurs sur des thèmes techniques sélectionnés conjointement ainsi que la participation des magistrats et des fonctionnaires de la justice algérienne dans des sessions de formation en France et l'organisation périodique de stages pratiques. « La visite est exemplaire et conforme aux conventions liant les deux pays... Elle permet aux deux parties d'aborder les nombreux sujets d'intérêt commun et de discuter notamment de la coopération en matière judiciaire et de son évolution... », a déclaré M. Belaïz. Le ministre a rappelé le « vaste » chantier de la réforme de la justice, ouvert il y a quelques années déjà et qui vise « à assurer à ce secteur une plus grande efficacité ». Dans ce contexte, a-t-il précisé, cet objectif sera atteint notamment par « la valorisation des ressources humaines, la modernisation du secteur, la réforme pénitentiaire, une mise à jour importante de la législation et sa mise en conformité avec les pactes, conventions, règles et normes des Nations unies relatifs aux droits de l'homme et à la justice pénale ». Il a, d'autre part, affirmé que pour promouvoir un environnement favorable et attractif pour l'investissement direct étranger (IDE), les réformes engagées en Algérie s'attachent à inscrire la législation dans le courant de la mondialisation et à mettre fin à la survivance des règles de l'économie dirigée, rappelant au passage que l'Algérie a lancé en 2005, avec la France, « un important programme de coopération axé sur la formation des magistrats et des autres personnels » relevant du secteur de la justice. Il a ajouté que les deux accords en question et la convention signée entre les écoles de formation des magistrats des deux pays viennent « renforcer et compléter le dispositif existant (...), signe de l'amitié sincère qui lie les deux pays ».