Depuis la libération de l'économie de marché, le département de la santé publique et de la population a mis en place un important dispositif de contrôle et de lutte contre la contrefaçon, en plus des textes de réglementation (livret vert) concernant la fabrication ou l'importation des produits pharmaceutiques, a déclaré à Oran, lors des travaux du deuxième congrès d'AMOPREC (Association des médecins d'Oran pour la prévention des maladies cardiovasculaires), le professeur Mansouri, directeur général du laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques. Selon le responsable, qui a présenté une communication sur les aspects organisationnels du contrôle du médicament en Algérie, « désormais, tout médicament fabriqué localement ou importé est assujetti, à partir de ce mois de mai, à une demande d'homologation qui doit être déposée au préalable au niveau du département du ministère de la Santé, avant son importation ou sa mise en vente ». Pour la surveillance de ces produits, le professeur Mansouri, a été catégorique en indiquant que le département de la santé publique dépense, par le biais de ce laboratoire national, le seul en Afrique qui est homologué par l'Organisation Mondiale de la Santé, en moyenne plus de 20 000 DA pour le contrôle de conformité d'un seul lot de médicament fabriqué localement ou importé. Ainsi, a-t-il relevé, pour la seule année 2006, les différentes structures du laboratoire, qui emploie plus de 200 personnes, ont été appelées à se prononcer sur la conformité de 6 759 lots. Durant cette même période, il a été relevé des irrégularités sur une quinzaine de lots uniquement, pour défaut de code ou produit non conforme. A ce jour, a indiqué le directeur général, aucun produit contrefait dans le domaine du médicament n'a été constaté, sachant que l'Algérie, qui importe chaque année plus de 2 milliards de médicaments, a pris des mesures au niveau des postes frontaliers, sans oublier la réglementation en vigueur. Il a tenu à rendre un hommage aux opérateurs nationaux qui sont très strictes dans le domaine de la fabrication des médicaments par rapport à certaines firmes étrangères. Sur ce plan, le Laboratoire National qui assure également le contrôle des produits pharmaceutiques pour une vingtaine de pays du continent africain a signé, sous l'égide de l'OMS, des conventions avec plus d'une vingtaine de pays qui sont liés par des accords avec l'Algérie dans le domaine du médicament. Pour revenir au 2ème congrès de l'AMOPREC, il a réuni, durant deux jours, à l'hôtel Sheraton, environ 500 praticiens nationaux et étrangers qui ont eu à traiter des maladies coronaires et leurs facteurs de risque. Dans son allocution d'ouverture, le président de l'association, Dr Mohammedi a tenu à rappeler que cette rencontre, qui coïncide avec la célébration de la journée mondiale sans tabac, s'inscrit dans le cadre des activités scientifiques et de formation médicale de l'AMOPREC.