Le président de la République a souligné, hier, à partir de Lisbonne où il est en visite d'Etat, que la prolongation du conflit du Sahara-Occidental a « des répercussions sur l'ensemble de la région ». Tout en soulignant que le problème du Sahara-Occidental « est un problème de décolonisation » qui relève de la « responsabilité des Nations unies et du Conseil de sécurité », M. Bouteflika a précisé que l'intérêt de l'Algérie n'a de justification que dans « notre souci de préserver notre sécurité à nos frontières et de maintenir avec le Maroc la coopération la plus large possible sur la base des liens fraternels et historiques qui nous unissent ». Par la même occasion, le chef de l'Etat a précisé que le conflit du Sahara-Occidental « oppose le royaume du Maroc au Front Polisario qui est un mouvement de libération du peuple sahraoui ». Tout en réaffirmant, à l'occasion, le droit du peuple sahraoui à exercer son autodétermination, M. Bouteflika a rappelé encore que le dossier du Sahara-Occidental « reste encore inscrit dans l'agenda du Conseil de sécurité ». Le chef de l'Etat a, par ailleurs, formulé le vœu que le « Conseil parvienne à convaincre les deux protagonistes d'accepter une solution équilibrant les sacrifices et les concessions qu'elle exigera ». En dépit des difficultés engendrées par ce conflit, Bouteflika a affirmé que « la construction de l'Union du Maghreb arabe se poursuit ». « L'édification de l'UMA se fera évidemment dans l'intérêt de tous les pays de la région, qui deviendra alors sur le plan international, notamment pour l'économie mondiale, un partenaire important et intéressant pour des échanges mieux équilibrés et plus équitables », a-t-il dit.