Soixante-six gardiens d'aires de stationnement de Tlemcen sortent de leur mutisme pour dénoncer « la loi scélérate de l'adjudicateur » qui, selon eux, utilisent tous les moyens de pression pour « nous arnaquer ». L'histoire est un peu complexe, en ce sens que les gardiens en question sont employés par ledit adjudicateur sans contrat ni document attestant leur statut. Cependant, les faits sont là : ces personnes qui se sont présentées à notre rédaction, versent quotidiennement de l'argent en liquide à leur « employeur ». « Ce soi-disant adjudicateur brandit une autorisation de l'APC pour dicter sa loi et, en dépit du cahier des charges le limitant à certaines rues, cette personne déploie ses tentacules sur tout le territoire de la ville de Tlemcen. Là où on va, il se pointe pour réclamer son argent, prétextant qu'il a l'exclusivité de toutes les rues. Sur 800 DA gagnés quotidiennement, il nous en prend 600 », signalent-ils. Selon nos informations, le contrat de l'ancien adjudicateur court toujours. Comment l'APC en a-t-elle délivré un autre à un deuxième adjudicateur ? Une question qui demeure sans réponse tant que les services de l'APC n'ont pas jugé utile de nous recevoir. Pourtant, ajoutent les gardiens, « la mairie nous a bien recensés pour une éventuelle régularisation, mais des mois se sont écoulés et rien n'a été fait. » Des gardiens qui se sont plaints se sont réunis pour constituer une association défendant leurs droits, mais elle n'a été autorisée ni par le maire ni par le chef de daïra. « Nous existons bien ; on tolère notre présence, mais on refuse d'écouter nos doléances », disent-ils.