Laghouat, considérée jadis comme l'une des villes propres d'Algérie, s'offre malheureusement un constat amer en matière d'hygiène et d'environnement. si vous circulez en plein centre-ville, ce n'est sûrement pas l'odeur des lilas qui se fera sentir, pas du tout, mais certainement, quelque part, une fuite d'égout. Se faire éclabousser par les eaux usées lors du passage d'un véhicule est chose courante. des gargotiers qui déversent leurs restants de sauce sur les semblants de caniveaux devient un geste habituel en plein jour et leur faire une remarque serait une offense. En revanche, si vous circulez par hasard dans les quartiers favorisés où résident les autorités et la nouvelle bourgeoisie, les trottoirs et le réseau routier sont resplendissants et tracés à l'équerre et l'assainissement est quasi parfait.Pour sortir un peu du centre-ville, si vous allez du côté des cités populaires 250, 600 et 482 Logements, des espaces verts prévus se font rares ou sont même parfois inexistants, mis à part quelques pots de fleurs fanées sur les balcons qui en disent bien davantage. Ce serait également et malheureusement le cas pour les quartiers oubliés du sud de la ville. Nous allons un peu plus loin, vers les quartiers de l'Oasis nord, fausse dénomination, fausse oasis, aucun palmier en vue, que du béton, et cela suppose que durant les grandes chaleurs en milieu de journée, pas âme qui vive ! Naturellement, cela n'est pas nouveau, les espaces verts sont toujours prévus théoriquement dans les plans d'urbanisme, mais rien n'est fait. Il est certain que la conception d'un espace vert demande une certaine culture et un savoir-vivre, mais planter un arbre ou un palmier et l'entretenir serait chose élémentaire.Tout cela pour dire que la journée de l'environnement est malheureusement passée inaperçue ici à Laghouat.