Dans la grande salle de réunion de l'APC de Grarem Gouga où les délégués de l'association El Amel, qui chapeaute toute la région de Sibari (est et ouest), devaient débattre dans la matinée de lundi de la question des attributions controversées d'aide dans le cadre du logement rural, la rencontre a pris des allures belligérantes dans l'anarchie totale. Déjà que le bouillonnement de quelques dizaines de citoyens de Sibari parqués aux abords du siège de la commune et le déploiement discret mais perceptible de représentants de l'ordre public laissaient presque présager une telle issue. Les con-testataires tireront à boulets rouges sur le P/APC qui ne serait pas étranger au « dégommage » de 24 des leurs des listes d'attribution, et dont les coups de gueule en plus commenceraient à devenir « révoltants ». Les 54 décisions d'attribution validées par la wilaya ont touché 41 sinistrés, alors que les 13 autres seraient, selon les propos du président de l'association, Abdelhamid Boufas, « d'indus bénéficiaires ». ll y a lieu de préciser que l'aide aux victimes de Sibari consiste en l'affectation d'une parcelle de terrain et une subvention de 500 000 DA promise par la wilaya. Or, force est de rappeler aussi que dans le sillage de la tragédie du glissement de terrain qui a, en décembre dernier, endeuillé la région de Sibari qui compte près de 580 habitations, des dizaines de petites constructions illicites et ramifications ont vu le jour dans le but évident de profiter de la prise en charge.