Les travaux se sont déroulés sous haute surveillance. Lancement d'une pétition pour la libération des détenus, marches synchronisées mercredi 1er mai dans les chef-lieux des communes et la médiatisation de la grève de la faim des détenus sont les principales actions décidées par les délégués des 28 communes. Affiliées à la CIC Béjaïa, à l'issue du conclave ordinaire tenu ce week-end, à Ighrem, dans la vallée de la Soummam, les travaux de ce conclave, dont le lieu n'a été divulgué qu'à la dernière minute, se sont déroulés dans un climat de sérénité et sous haute surveillance. Plus de 15 villages se sont mobilisés pour organiser la vigilance et assurer la quiétude aux conclavistes, dont Zahir Benkhellat, délégué d'Akbou, qui enregistre son retour après une longue absence. Une déclaration a été rendue publique à la fin du conclave dans laquelle les délégués de l'intercommunale de Béjaïa rendent hommage à la population «pour son adhésion aux actions du mouvement» et saluent par là même «le soutien du collectif des , des universitaires et des travailleurs». Dans le même document, les animateurs de la CICB s'interrogent sur le fait que «les commanditaires et les assassins de 115 martyrs bénéficient d'une impunité totale, la justice algérienne procède à des arrestations et à des condamnations arbitraires des citoyens et de leurs représentants, dont les revendications ont été reconnues justes et légitimes». «Face au me du pouvoir, poursuivent les délégués de la CICB, les détenus du mouvement ont entamé une grève de la faim.» A ce titre, ils saluent «leur courage et leur abnégation» en les assurant de «leur solidarité totale et de leur soutien indéfectible» avant de mettre en garde le pouvoir «quant aux fâcheuses conséquences qui peuvent en découler», lit-on encore dans ce document. Les rédacteurs réitèrent «le maintien du rejet de la mascarade électorale» et mettent en garde les postulants à la candidature pour revenir sur leur décision, auquel cas, «ils seront mis en quarantaine». Tout en enregistrant avec satisfaction l'implication active de certains partis politiques, de la société civile et des personnalités aux mots d'ordre du rejet des élections, la CICB appelle l'ensemble des citoyens à participer massivement aux marches synchronisées du 1er mai prochain. Notons, enfin, que les localités d'Ouzellaguen et celles d'El-Kseur ont été paralysées par un mot d'ordre de grève, à l'occasion des premiers décès du printemps noir. El-Kseur a vécu, vendredi, une marche populaire qui s'est déroulée dans de bonnes conditions. Deux autres jours de grève ont été décrétés par le comité local.