Le soleil darde ses rayons de feu. L'atmosphère est suffocante. Une lumière resplendissante inonde la cité. La sueur perle sur le front. Le corps supporte difficilement les peines et les efforts. Aussi, tous les moyens sont bons pour se rafraîchir. On se désaltère à satiété, on s'hydrate. On se met à l'abri de la fournaise. Il y a aussi l'ingéniosité et la dextérité des autres qui tempèrent nos tourments et suppléent à nos indigences et carences. Je veux faire allusion à tous ces climatiseurs qui fonctionnement à plein régime partout et qui, « miracle de la technique », vous prodiguent sur commande un froid « sibérien » en pleine canicule. Le chaudron, c'est pour les autres. Une aubaine. La chaleur a beau persister, rien n'y fit. La machine, stoïque et placide, têtue et persévérante, la chasse comme une malotrue et la déclare persona non grata. Il y a tout de même un couac. Le climatiseur dégage, par on ne sait quel procédé, de l'eau sans relâche. C'est le revers de la médaille, le talon d'Achille. Le liquide se répand partout. Il dégouline et suinte des immeubles, gênant les passants. Des flaques disgracieuses se forment sur les trottoirs, ajoutant un surcroît de laideur. Il faut observer tous ces paliers, parsemés de récipients, de bidons et autres seaux destinés à recueillir le liquide. Des tuyaux de fortune qui collent aux murs. Ça fait désordre. La profusion de climatiseurs n'est pas près de décroître. Les prix d'achat deviennent de plus en plus abordables. Mais qui embrasse trop mal étreint. Tant d'appareils qui fonctionnent avec une tuyauterie concoctée avec des bouts de ficelle dérange et irrite. Pourtant, il suffit de peu pour parer aux désagréments. Installer une petite canalisation et le tour est joué. Mieux vaut tard que jamais car mauvaise herbe croît toujours.