Les prix du pétrole ont atteint 60 dollars le baril deux fois, la semaine dernière. Cette hausse des prix du brut s'explique, selon les experts pétroliers londoniens, par le fait que la croissance de la demande continue de dépasser l'offre. Samedi, le Financial Times cite des analystes qui estiment que les prix du baril atteindront les 65 dollars au cours des prochaines semaines. Ils ajoutent qu'il est peu probable que ces prix descendent au-dessous de la barre de 50 dollars le baril avant la fin de l'année en cours. Le quotidien de la City cite Nauman Barakat, vice-président de la firme Refco de New York, qui indique que la hausse des prix s'explique par la hausse de la demande, notamment en matière de produits pétroliers tels l'essence, le diesel, le carburant pour avions et le « heating oil ». « Il n'y a aucune indication que la demande connaisse un ralentissement en dépit des prix élevés, tandis que la demande va être encore plus forte au cours du quatrième trimestre ; ce qui va rendre le marché très serré », estime Barakat. Des économistes, tel Leon Drollas du Centre for Global Energy Studies de Londres, ne s'attendent pas à ce que les prix du brut baissent de manière significative avant la croissance économique ne soit affectée, provoquant ainsi une baisse de la demande. Les inventaires pétroliers du département américain de l'Energie ont montré que la demande pour les produits distillés ainsi que les produits cités plus haut a augmenté à un rythme plus soutenu cette année, indique le Financial Times. La demande pétrolière est intimement liée à la croissance économique mondiale qui devrait connaître une hausse de 4% cette année, selon The Economist. Ce dernier cite des experts pétroliers qui s'attendent à ce que la consommation globale de pétrole augmente de deux millions de barils par jour, ce qui est plus haut que la moyenne à long terme et plus élevé que la production de pétrole et la capacité de raffinage de pétrole qui devaient être ajoutées cette année. Avec une demande qui augmente plus vite que l'offre, les traders activent dans un marché pétrolier qui restera très serré pour les 12 mois à venir, notent les experts.