A l'initiative de la direction du commerce, beaucoup de gens concernés par la problématique de l'hygiène de vie et par conséquent des risques encourus par les populations par les toxi-infections alimentaires se sont rencontrés avant-hier dans l'enceinte de la salle des conférences « Mustapha Mekki » pour débattre des principales causes d'infection, des voies et moyens de les éviter avec à l'appui le rappel d'une réglementation dont on trouve toujours à redire. L'un des intervenants a situé la donne en déclarant que « chez nous, les textes sont fait à la vitesse d'un cheval au galop mais leur application se fait à la vitesse d'un escargot qui fait du surplace ». Une boutade bien à propos pour dire tout le dysfonctionnement qui entoure le rapport « commerce/qualité » qui génère des atteintes à la santé et des dépenses colossales en matière de prise en charge. Les services concernés, sans omettre de signaler le peu de moyens dont dispose la direction du commerce, font état d' « une prise de conscience absente chez les consommateurs ». Ici et là, les échanges d'accusations ne manquent pas. Il y a ceux qui pensent qu' « il y a doute dès lors que ceux qui dénoncent sont poursuivis en justice. » L'exercice de la citoyenneté Il citera le cas de ce membre actif du mouvement associatif de la ville de Sougueur qui s'en sort avec une peine de prison avec sursis pour avoir alerter les pouvoirs publics locaux sur « l'affaire dite de l'eau minérale Chiffa ».Une affaire qui tire son origine de l'absence d'étude sur l'impact d'un produit, l'eau qui risquait l'altération car extraite à proximité de la zone industrielle. Loin de constituer le nœud gordien de la problématique, l'affaire de « Chiffa » fait jaser car, quelque part, subsiste ce doute qui altère considérablement la fonction d'un libre exercice de la citoyenneté. La rencontre d'avant-hier, pour bénéfique qu'elle soit, a permis en tout cas de toucher à l'essentiel. Comment juguler ces maladies générées par la vente de produits de large consommation sur les étals de marchés informels, devenus par la force des choses incontournables. Des marchés où l'on vend de la viande faussement estampillée, en dehors de normes d'hygiène mais dont les prix défiant toute concurrence font rabattre beaucoup de gens sur « ce produit de luxe ». Un intervenant qui s'étonnait d'ailleurs sur l'autorisation délivrée pour l'exercice de l'activité dénommée « marchand ambulant » s'est vu répondre que ce document est conditionné par le visa de la direction concernée. Autrement dit celle des transports pour le cas d'espèce. En marge de cette rencontre, la DCP, les services de la DSPRH et l'inspection vétérinaire ont présenté des communications relatives au bilan des activités, les risques de consommation du lait cru, les toxi-infections alimentaires collectives et l'importance du « codex alimentarus » non ponctuées de recommandations comme stipulé dans le programme.