La cour de Djelfa n'est pas un lieu où la justice est rendue, mais une instance politique où le pouvoir juge ses adversaires », a réagi, hier, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), Ali Yahia Abdenour, à la seconde condamnation en appel du journaliste et militant des droits de l'homme, Hafnaoui Ghoul. Celui-ci a été condamné, le 8 août, à trois mois de prison ferme, 50 000 de dinars d'amende et 1 000 000 de dinars de dommages et intérêts. Après la lecture du verdict, M. Ghoul a décidé, depuis hier, d'entamer une grève de la faim. « Il y a dérive de la justice, qui n'est pas sortie grandie dans ce procès, du fait que les juges n'ont pas jugé en leur âme et conscience, mais en fonction des consignes données par le wali, partie civile dans ce procès. C'est le temps des procès montés de toutes pièces contre les militants des droits de l'homme et les journalistes », a déclaré dans son communiqué le président de la LADDH, qui s'inquiète des conséquences de la grève de la faim sur la santé de Hafnaoui Ghoul. Par ailleurs, la LADDH a sollicité l'intervention de l'Observatoire international pour la protection des défenseurs des droits de l'homme et des ONG internationales auprès du gouvernement algérien afin de « mettre fin à cette parodie de justice ».