Baie des Corailleurs, Kouba et Geni Sider, trois cités proches de la corniche et des sites touristiques à forte concentration d'estivants et vacanciers sont vouées à l'abandon et au laisser-aller depuis des années. Les trois ont un point commun. Toutes ont des habitants vivant quotidiennement au contact de la saleté et des odeurs nauséabondes qui se dégagent des égouts à ciel ouvert et des eaux stagnantes. Particulièrement la cité Geni Sider où est implantée l'une des plus importantes cliniques médicales spécialisées dans le traitement de maladies très sensibles nécessitant l'aseptisation totale de l'environnement. Avec ses bâtiments d'habitations collectives et ses villas cossues, le quartier donne l'apparence d'une cité résidentielle. Ce qui n'est pas le cas dès qu'on y accède. La vue et l'odorat sont aussitôt agressés. Les routes sont toujours en terre battue, parsemées de nids-de-poule engendrant une poussière dense et permanente, préjudiciable aux asthmatiques et personnes âgées. Et si l'insécurité de ce quartier fait depuis longtemps partie du décor avec la présence de toxicomanes, dealers et délinquants spécialisés dans le fric-frac. Les rongeurs, moustiques et autres bestioles y ont élu domicile avec tout ce que cela sous-entend comme risques d'épidémie de maladies à transmission hydrique. C'est un avis unanime exprimé par la majorité des habitants de ces trois grandes cités de la partie nord-est de Annaba. Habitant un appartement à la Tour 4 Géni Sider qualifié de résidence, M. Allaoua s'est fait le porte-parole des préoccupations de tous les habitants : « Nous avons frappé à toutes les portes des autorités locales pour mettre fin à cette situation plus que préjudiciable à notre santé. Les maladies à transmission hydrique représentent un risque latent pour les habitants. » D'autres habitants ont pointé un doigt accusateur vers les élus de la commune de Annaba qu'ils ont qualifiés de défaillants. « Au lieu de prendre en charge nos préoccupations et nous rendre visite au moins une fois l'an pour écouter nos doléances, ils préfèrent s'adonner à des actions tape-à-l'œil sur des sites quotidiennement fréquentés par les autorités. Les élus de notre commune sont obnubilés par la seule défense de leurs intérêts personnels », a estimé M. Abdelkrim Z.