Quatre hommes, arrêtés le 24 décembre par la police française, près de Paris, s'apprêtaient à commettre des attentats, selon les enquêteurs, qui cherchent à démanteler les réseaux du terrorisme islamiste en France. Ce nouveau coup de filet, annoncé jeudi dernier, est intervenu huit jours après l'arrestation de quatre membres d'une cellule liée à ce que les policiers ont baptisé la “filière tchétchène”, du nom de la petite République caucasienne de Tchétchénie, et à la population musulmane, en lutte contre le pouvoir de Moscou. Les quatre hommes, qui sont d'origine algérienne et âgés d'une trentaine d'années, ont été interpellés dans la banlieue de Paris, à Romainville, et un juge d'instruction doit prochainement leur signifier les charges retenues contre eux. Les enquêteurs du contre-espionnage français ont trouvé à leur domicile des flacons de substances chimiques, des listes de produits pouvant servir à la fabrication d'explosifs, ainsi que des composants électroniques comme des circuits imprimés. Du matériel de fabrication de faux papiers et des brochures contenant des formules chimiques ont également été retrouvés. Les quatre hommes “comptaient bien passer à l'action”, a assuré un responsable français de la lutte antiterroriste. Parmi les personnes arrêtées figure Menad Benchellali, frère de Mourad Benchellali, un Français fait prisonnier par les troupes américaines lors de la campagne contre les talibans en Afghanistan et détenu à la base américaine de Guantanamo à Cuba, avec cinq autres Français. Présenté comme le plus “important” des quatre hommes appréhendés le 24 décembre, Menad Benchellali était recherché depuis plusieurs mois, selon la police. Originaire d'une banlieue de Lyon (Centre-Est), Vénissieux, il aurait notamment séjourné en Afghanistan et en Thétchénie. Son père, Chellali Benchellali, est imam depuis une dizaine d'années de la mosquée Abu Bakr à Vénissieux.