Le procès des jeunes inculpés dans l'affaire de l'agression de Mehdi Sari, âgé de 20 ans, se déroulera aujourd'hui à la cour d'assises de Blida. Au total, sept adolescents sont incriminés dans une affaire de « kidnapping et d'agression », selon la version de la partie civile retenue par le parquet. Quatre sont dans leur sixième mois de détention provisoire. L'agression remonte, en fait, au 8 décembre 2004. Selon des témoignages recueillis auprès de l'entourage des inculpés, il s'agissait plutôt d'un « règlement de compte » entre collègues, car la victime et le principal accusé se connaissent parfaitement, à savoir Amine Melzi et Mehdi Sari. Ce qui s'apparente à une folie de jeunesse qu'à un acte criminel, conclut-on tout en regrettant que cela ait eu une tournure triste, inattendue des deux côtés. L'affaire a été superbement médiatisée à l'époque pour deux raisons. D'abord, parce que le principal mis en cause est le fils du directeur de la résidence d'Etat Moretti. Ensuite, parce que le forfait a été commis à l'intérieur de cette résidence. L'entourage de Amine Melzi se déclare convaincu que celui-ci est en train de payer « le statut de son père ». L'état de santé de la mère Melzi, diabétique, a empiré depuis l'emprisonnement de son fils. La chambre d'accusation, rappelle-t-on, a examiné le dossier et revu à la baisse le nombre de chefs d'inculpation, jugeant ainsi que l'acte n'est pas prémédité. Ainsi, les quatre prévenus, dont une fille, passeront à la barre pour répondre à trois chefs d'inculpation, à savoir « séquestration, agression et vol ». Pour les trois autres qui sont en fuite, ils vont être jugés par contumace. La peine risque d'être lourde pour eux.