En marge de la première journée consacrée à la responsabilité médicale, tenue à l'hôpital de Ras El Oued, M. Kittous, directeur du secteur sanitaire dont relève cette structure hospitalière, a saisi cette opportunité pour parler des carences, notamment celles liées au manque de spécialistes. En effet, la mission de la nouvelle équipe administrative composée essentiellement du directeur et du sous-directeur pour redresser une situation qui a frôlé la catastrophe, tant sur le plan de la gestion que sur le plan de la qualité des prestations, s'annonce des plus ardues dans la mesure où la structure fut éclaboussée, il y a plus d'un an et demi, par un scandale financier, un détournement s'étalant sur plusieurs années qui a fini à la longue par discréditer le secteur aux yeux de la population. Cependant, l'idée de voir cet hôpital de 240 lits renaître de ses cendres a, semble-t-il, germé et fait son petit bonhomme de chemin. Le coup de balai opéré dernièrement dans les différents services en témoigne, puisque l'animation est revenue dans les services de chirurgie où une orthopédiste a élu domicile. Autrefois, on orientait les patients vers Sétif et El Bordj. Les services de médecine se sont vu renforcer par l'affectation d'un cardiologue qui travaille à plein temps. Ces acquis, à vrai dire, ont soulagé une population qui a déjà beaucoup de mal à subvenir à ses besoins dans une région caractérisée par un chômage endémique faute d'opportunités de travail. L'autre question cruciale demeure incontestablement le déficit en gynécologue qui pénalise toute la wilaya. Le service de maternité ne fonctionne que grâce au dévouement d'un médecin et d'une équipe de sages-femmes et d'accoucheuses. La direction s'engage à ramener un gynécologue pour permettre aux futurs mamans d'accoucher en toute sécurité.