L'entraîneur du NA Hussein Dey, Mustapha Biskri, a officiellement démissionné de son poste à la veille de la reprise des entraînements. Cette fois, sa décision semble irrévocable. Le président du club Mohamed Khedis est allé le voir, samedi dernier, à son domicile pour tenter de le convaincre d'y rester, mais Biskri avait déjà pris sa décision et ne veut plus y revenir. Jeudi, il était dans tous ses états, notamment sur la manière dont le bureau des Sang et Or préparait la reprise. Aucune recrue n'a été enregistrée jusque-là, alors que le club venait de perdre deux éléments-clés, Yacef et Laïfaoui en l'occurrence. Les joueurs ciblés, tels que le gardien Messaï (USC) et l'attaquant de l'AS Khroub Haïdouci, n'ont pu être convaincus à rejoindre le groupe. Ils ont filé entre leurs mains au profit de l'ASO Chlef et du RC Kouba. Le problème financier pour assurer une opération de recrutement judicieuse à la hauteur des ambitions du coach, qui s'est fixé comme objectif de jouer les premiers rôles, surtout avec la réouverture du stade Zioui, fait défaut. Le boss husseindéen, voyant qu'il ne pouvait assumer à lui seul une telle mission, surtout dans la conjoncture actuelle, a élargi son bureau à d'autres membres très connus à Hussein Dey dans le but d'apporter un plus souhaité et attendu par tous. Mais ces derniers n'ont pu redresser la situation, se contentant de simples promesses. Le plus urgent, selon le coach Biskri, était bien évidemment le renforcement de l'effectif par de nouveaux éléments et d'assurer la préparation de l'intersaison dans de bonnes conditions avec en prime un stage à l'étranger. Deux points constituant l'urgence de l'équipe, à un mois et demi du démarrage de la nouvelle saison, que les membres du bureau auraient relégué au second plan, préférant se projeter, dans leur réunion, dans l'avenir avec la réalisation de projets, tels que l'extension du stade Bensiam, la réalisation d'un sauna ou d'un hôtel... Devant cette situation de statu quo, Biskri a préféré jeter l'éponge pour ne pas cautionner « la dérive », car il sait bien qu'au rythme où vont les choses, il ne peut atteindre l'objectif tracé. Pis, il risque même de se retrouver à la case départ et remettre en cause le travail effectué depuis deux saisons. Biskri affirme « qu'il ne regrette pas d'avoir travaillé au NAHD ». Malgré les difficultés financières et l'absence d'un terrain propre à l'équipe, Biskri a réussi à qualifier le NAHD à la Ligue arabe pour la troisième fois d'affilée. Il affirme « qu'il a eu toujours de bons rapports avec les membres du bureau ». Voyant que les conditions de travail ne sont plus réunies, il a préféré se retirer sans remettre en cause ses bonnes relations avec la direction.