Le départ du coach de la JS Kabylie, Younès Ifticène, était quelque peu dans l'air dans l'environnement kabyle et le divorce a fini par se confirmer hier après-midi où les “deux parties se sont séparées à l'amiable” comme pour reprendre une formule déjà bien connue dans les milieux du football algérien. Certes, Ifticène a été quelque peu hué, vendredi dernier, après le semi-échec consommé par la JSK face à El-Harrach (1-1), mais le président Hannachi avait aussitôt renouvelé sa confiance à son entraîneur, et ce, malgré la grogne et la pression du public ce qui avait quelque peu conforté Ifticène. Samedi dernier, soit au lendemain du match nul concédé par la JSK à domicile, Ifticène avait appelé Hannachi pour lui faire part de son intention de démissionner, mais le président de la formation kabyle avait usé de son influence pour le convaincre à poursuivre sa mission à la barre technique de la JSK, ce à quoi le technicien kabyle avait acquiescé. Alors qu'on pensait que tout était rentré dans l'ordre, voilà qu'il y eut un renversement de situation hier en début d'après-midi où Ifticène n'avait pas rejoint le stade du 1er-Novembre pour assure la reprise hebdomadaire des entraînements et avait décidé, au contraire, de rappeler son président pour lui signifier sa décision ferme de mettre fin à ses fonctions. “J'étais en réunion avec les membres de l'AG devant rencontrer ce lundi, à Alger, les propriétaires du Groupe Haddad lorsque Ifticène m'a appelé pour m'annoncer que sa démission était irrévocable alors que la veille il m'avait déjà fait part de son intention de quitter le club, mais je lui avais renouvelé mon soutien et donc persuadé de continuer son travail et il m'avait alors donné son accord pour poursuivre sa mission à la JSK”, nous a déclaré hier après-midi Mohand Chérif Hannachi. “Finalement, il s'est ravisé le lendemain et je ne pouvais donc le retenir contre son propre gré et nous nous sommes quittés à l'amiable”, nous dira encore le président Hannachi qui est donc à la recherche d'un nouvel entraîneur depuis hier alors que l'intérim a été confié depuis hier aux deux anciens internationaux du club, Mourad Rahmouni et Arezki Amrouche, assisté de l'entraîneur des gardiens Sid-Ahmed Mahrez le tout étant supervisé par un autre ex-joueur en l'occurrence Karim Doudène qui fait fonction, rappelons-le, de président de section. Contact avec un entraîneur français Pour sa part, joint hier en milieu d'après-midi, le désormais ex-entraîneur des Canaris, Younès Ifticène, nous a effectivement confirmé sa démission de son poste d'entraîneur de la JSK. “Sincèrement, je ne pouvais guère continuer ma mission à la JSK car les conditions de travail ne sont plus réunies. C'est vrai que le président Hannachi m'avait renouvelé sa confiance au lendemain du match JSK-USMH et que dans un premier temps, j'avais donné mon accord de poursuivre ma tâche à la JSK, mais comme la nuit porte conseil, j'ai fini par peser le pour et le contre et j'ai décidé de rappeler le lendemain le président pour l'informer de ma ferme décision de quitter le club. Je pense qu'il a compris que ma décision était irrémédiable et nous nous sommes alors séparés à l'amiable”, dira Ifticène qui sera quelque peu évasif quant à ses véritables raisons de jeter l'éponge. “C'est dommage de quitter ainsi un club que j'ai toujours respecté et au sein duquel j'ai travaillé d'arrache-pied pour tenter de redresser la situation et les résultats sont là, mais je n'ai pas pour habitude de badiner avec ma dignité. Je n'ai jamais eu peur d'affronter la pression du public, mais il y avait trop de manipulations dans l'air et c'est en toute maturité que j'ai pris la sage décision de quitter le club et de laisser ma place propre. Je n'ai pas l'habitude de faire des histoires et ce n'est pas aujourd'hui que je vais en faire !”, se contentera de dire Ifticène qui a donc décidé de tourner la page kabyle. Aux dernières nouvelles, rien n'a filtré sur le nom du successeur de Ifticène, mais l'on croit savoir que le président Hannachi est déjà en contact avec un entraîneur français. Mohamed HAOUCHINE