A l'initiative de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), le Casif de Sidi Fredj a abrité lundi dernier un concert du chanteur tunisien Saber Roubaï, un concert qui a drainé un public nombreux. L'artiste a gratifié ses fans d'une quinzaine de chansons sentimentales du genre oriental. Cela dit, il puise aussi dans le folklore tunisien. C'est ce qui ressort dans certaines de ses chansons. Qu'elles soient rythmées ou lentes, les chansons de Roubaï aiguillonnent le public pour danser. Un public qui connaît bien son répértoire et adepte de la musique orientale. La voix suave interprète des romances où la femme n'est qu'une trame pour exprimer déception, dépit, regret, nostalgie... le passé qui envahit le présent dans le linceul de la solitude. Eteins le jeu, La Beauté et La Belle sont entre autres chansons où est interprété l'oubli disputant la mémoire au souvenir. Des chansons que le public a consommées en sandwich et en transe. « Qui croise la beauté, sans pour autant la perdre ? Cette beauté qui perturbe le sommeil », disait-il dans Sidi Boussaïd. Dans Je défie le monde, ce sont ces vers « Oublier... Tout est fini la belle romance. Etre maudit par la souffrance, à l'éternité... » Aussi, l'artiste ne décrit pas les appâts de la femme, et ne la nomme pas. Il parle entre autres de « beauté », de « gazelle », de « celle qui a ravi mon cœur ». C'est en ces termes qu'il désigne la femme. Le public a dansé. L'artiste en est content. Ainsi se termine la fête.