En plus de la marche de jeudi dernier, le FFS promet un été mouvementé. « Nous allons préparer un calendrier d'actions futures qui s'étaleront jusqu'à la rentrée sociale », a déclaré le premier secrétaire du FFS lors d'une conférence de presse tenue juste après la marche de jeudi dernier, au siège du parti. Ces actions, qui vont être définies clairement lors d'un conseil national qui se tiendra dans les jours à venir, vont prendre des formes multiples, allant des rassemblements au niveau des différentes localités de Kabylie à une marche populaire le 20 août prochain à Béjaïa. « Nous allons faire une action de grande envergure pour commémorer la tenue du Congrès de la Soummam qui a consacré la primauté du civil sur le militaire et défini ce que devait normalement être l'Etat algérien après l'indépendance », a ajouté M. Laskri. D'autres activités, notamment des conférences-débats, sont également envisagées. A la question de savoir si le FFS prendra part aux prochaines partielles - qui pourraient avoir lieu en novembre prochain - M. Laskri soulignera que son parti « ne s'est pas installé dans un esprit électoral » et toute décision « sera prise en conseil national en tant opportun ». Le plus vieux parti de l'opposition n'écarte tout de même pas l'option de participation sous une forme de protestation. « Désormais, le FFS s'inscrit dans la protestation permanente, illimitée dans le temps », a précisé, de son côté, Karim Tabbou, secrétaire national à la communication. Réitérant le rejet de la dissolution des APC et des APW de Tizi Ouzou et de Béjaïa, les conférenciers ont démontré, à travers des textes juridiques, que la décision est « illégale et anticonstitutionnelle ». « Les lois organiques énumèrent les cas de figure dans lesquels le pouvoir central pourrait recourir à un décret de dissolution des Assemblées communales et de wilaya. Il s'agit de situation extrême comme, par exemple, lorsque plus de la moitié des élus se retire », a indiqué M. Tabbou avant d'ajouter : « Nous continuons à résister pour éviter que la démocratie ne soit révoquée dans cette région et en Algérie entière. » Pour lui, l'acte de dissolution est, en lui-même, une remise en cause de « la décentralisation, de l'autonomie du pouvoir local et de la démocratie ». Il est convaincu que cette décision va ouvrir une brèche pour le pouvoir central qui aurait, dorénavant, « recours à la dissolution des Assemblées élues à coups d'humeurs ». Ce que M. Tabbou qualifie de « négation de la démocratie ». Acte qui tend, toujours selon lui, « à discréditer l'acte de vote ». Le FFS a dénoncé également l'entreprise ségrégationniste de cette décision de dissolution qui touche, notamment à Bouira, certaines localités et non d'autres. « A Bouira et Boumerdès, ils ont décidé de dissoudre uniquement les APC à majorité FFS. Pourtant, il y a d'autres localités qui ont enregistré des taux plus bas », a-t-il observé, avant de se demander quelle est la représentativité des APW de ces deux wilayas. Le FFS ira plus loin en s'interrogeant sur la légitimité des sénateurs qui ont bénéficié des « voix d'élus révoqués » et de l'APN dont les députés de Kabylie sont issus d'une « élection moins démocratique ».