Les habitants du quartier populeux de Oued El Had, Constantine, hommes, femmes et enfants ont investi la rue, hier entre 6 h et 11 h, pour alerter les autorités de la ville au sujet d'un problème que ces derniers ont jusque-là toujours ignoré. En dépit des nombreuses plaintes adressées, depuis des mois, par les habitants de ce quartier aux pouvoirs publics au sujet des locaux commerciaux transformés en un véritable lieu de débauche par de jeunes délinquants qui s'adonnent, notamment, à la consommation d'alcool et de drogue, aucune décision ni mesure n'a été prise à ce sujet. Abandonnés depuis plusieurs années, plus de 280 locaux commerciaux, dont une partie est restée inachevée, sont continuellement squattés par des jeunes qui ne cessent de perturber par leur comportement délictueux la quiétude des familles vivant à proximité. En l'absence de réaction des autorités, en particulier les municipaux de la ville du Vieux Rocher, les habitants de Oued El Had, près de mille, dit-on, ont organisé, partant de là, une manifestation pacifique pour faire part de leur ras-le-bol d'une situation qui perdure depuis trop longtemps d'autant que le sort de ces locaux est resté suspendu au même titre que les travaux de réalisation. Cela étant, en recourant à cette solution ultime, les habitants de Oued El Had ont réussi à attirer l'attention des autorités qui ont décidé de « procéder à la démolition des locaux en ruine » qui représentent, selon une déclaration faite à El Watan par le chef de la daïra de Constantine, environ la moitié du bâti, alors qu'« aucune décision n'a été prise concernant les locaux restants », a-t-il ajouté par ailleurs. Nous apprendrons, à ce titre, que ce projet dépend de l'APC de Constantine, seule habilitée à régler définitivement le problème en remettant, notamment, les clés des locaux encore en bon état à leurs bénéficiaires. Pour cela, il faudrait que les élus se manifestent, car si l'on prend en considération certaines informations qui nous ont été confiées, les municipaux constantinois ne se sont pas rendus hier matin à Oued El Had pour tenter de calmer les esprits.