En novembre dernier, elles ont échappé à une mort certaine à la suite de l'effondrement de leurs domiciles. Depuis le 13 novembre de l'année écoulée, pas moins de cinq familles vivent dans la rue livrées aux aléas de la nature sans que les autorités locales à Constantine ne réagissent. Voilà une histoire des plus douloureuses. En novembre dernier, ces familles ont échappé à une mort certaine à la suite de l'effondrement de leurs domiciles, sis rue Kitouni Abd El Malek. Deux blessés avait été dénombrés: une mère et sa fille. Dans la panique, les victimes ont vite fait d'installer des tentes de fortune pour s'y abriter et protéger leurs enfants du froid glacial. Cependant, la situation ne cesse de se détériorer. Des démarches multiples ont été lancées en direction des autorités locales car il est impossible de vivre dans ces conditions. Le wali finira par répondre à l'une des correspondances qui lui ont été adressées, signifiant que le cas de ces familles a été confié au chef de la daïra de Constantine. Malheureusement, ce dernier refuse, selon ces mêmes familles, de les recevoir et jusqu'à hier, c'est avec des larmes de désespoir qu'une maman de trois enfants S. Bousselem décrivait la misère dans laquelle ils continuent à vivre. Elles ont difficilement vécu les dernières intempéries qui, faut-il le rappeler, n'étaient pas faciles même pour des familles bien loties. Il n'est pas à écarter non plus, que des maladies peuvent survenir, affectant la santé de ces familles, notamment les enfants. L'on apprend que le problème de la fragilité des bâtisses a été soulevé aux autorités locales avant cette catastrophe, en vain. De la bouche même de ces familles, on apprend également que des démarches ont été faites auprès du gouvernement, mais aucune réponse ne leur a été adressée. C'est dire que ces familles mènent un combat lassant et sans espoir. Ces cinq familles ne sont pas les seules à vivre dans ce calvaire. En effet, l'importante quantité de pluie qui s'est abattue sur la ville de Constantine au cours de ces derniers temps a provoqué de sérieux dégâts. Une douzaine de familles habitant les quartiers Souika et Sanouber ont vécu un véritable drame après l'effondrement partiel de leurs maisons, alors que d'autres ont été inondées. Les services de la Protection civile ont enregistré un blessé. Les mêmes services qui étaient en alerte rouge ont établi après constat, un rapport selon lequel une habitation regroupant pas moins de huit familles composées de 38 membres à Souika, plus précisément à l'avenue Ben Si Abd Allah, a été gravement endommagée. Les services de sécurité ont évacué les habitants pour éviter un autre drame. C'est à ce niveau-là qu'un homme de 48 ans a été blessé et transporté par les mêmes services au CHU. Le second effondrement a été enregistré au quartier Sanouber où résident quatre familles composée de 15 membres. La situation a provoqué une panique parmi la population menacée qui était obligée par un froid glacial de passer la nuit dehors. Même cas pour toutes les familles qui peuplent les bidonvilles, comme à Oued El Had, Chaâab El R'sas et le lieudit Chaâbani. Les maisons de fortune occupées par les habitants ont été carrément envahies par des trombes d'eau. Un cauchemar...Pourtant, les autorités locales avaient pris connaissance des risques que pouvaient engendrer les mauvaises conditions climatiques, mais c'est le même scénario à chaque fois, et bon nombre de familles sinistrées sont programmées pour de nouveaux logements depuis des années, sans voir d'issue. Les risques sont majeurs selon des experts et il est temps que les autorités locales s'engagent sérieusement à résoudre ce problème avant l'irréparable. D'autant plus qu'il s'agit de vies humaines.