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Sarkozy casse de l'immigré
Visa, séjour et regroupement familial
Publié dans El Watan le 25 - 07 - 2005

Le printemps 2007 est très proche pour le candidat à l'Elysée. Et comme à la veille de chaque élection, la droite sort de nouveau « le problème de l'immigration ».
Et le ministre de l'Intérieur n'est pas le dernier à parler de « risque migratoire » ou à criminaliser, selon les associations, l'immigration. Avec tous les risques que cela comporte. La gauche accuse Nicolas Sarkozy de chasser sur le terrain de l'extrême droite. « Nicolas Sarkozy, de toute évidence, nous vend une politique qu'il sait inapplicable. Amalgamant immigration et intégration, immigration familiale et immigration de travail, il ne révèle en réalité qu'une chose : son obsession d'être élu président de la République. L'Elysée ne valant pas une messe, mais tous les compromis, il pense satisfaire à la fois les jeunes issus de l'immigration (en leur vendant une dangereuse et méprisante ‘‘discrimination positive''), la frange xénophobe de l'électorat UMP (en lui faisant miroiter une restriction de l'immigration familiale) et les intérêts du patronat (en lui promettant de faciliter l'embauche d'une main-d'œuvre ‘‘employable'' et corvéable à merci). En prime, il remet au centre du débat politique entre la droite et la gauche l'immigration que Jean-Pierre Chevènement avait intelligemment éloigné », analyse Georges Sarre, premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen. Pour annoncer sa nouvelle politique, il est allé il y a une semaine au port de Marseille, où il s'est notamment fait présenter le système de visa biométrique mis en place, à titre expérimental, depuis le 19 juin sur le port de Marseille pour les liaisons avec Annaba, en Algérie. Le symbole n'est pas gratuit. Le message est clair : l'immigration « non choisie » vient principalement de l'Afrique du Nord, et des pays musulmans en général. La meilleure réponse est policière, évidemment. « Aujourd'hui, nous ne sommes pas assez forts pour lutter contre l'immigration irrégulière et trop sévère avec ceux dont on pourrait avoir besoin. Si la France veut rester un pays généreux, elle ne doit pas accepter ceux qui détournent les procédures. La liberté de circulation doit s'accompagner d'une hausse exceptionnelle de nos moyens de protection et d'une modernisation de nos appareils. » En clair plus de surveillance et de policiers. Et de prendre à témoin les Français, nécessairement adeptes d'une « immigration choisie et non subie ». « Ils savent que ‘‘l'immigration zéro'' est un mythe. Mais ils ne veulent pas pour autant la suppression des frontières avec le reste du monde. Il appartient au gouvernement de fixer, en fonction des besoins de l'économie et de nos capacités d'accueil, le nombre de personnes admises à s'installer en France. » La panoplie est impressionnante. Pour parvenir à un « meilleur équilibre » des flux migratoires, il compte sur une généralisation des visas biométriques, dont sont déjà équipés les consulats de Bamako, Colombo, Minsk, Annaba (Algérie), Kinshasa, Lumbumbashi (République démocratique du Congo), San Francisco et Washington, ainsi que les aéroports de Roissy, d'Orly et le port de Marseille. D'ici deux ans, il exige que « 200 postes consulaires soient équipés de systèmes biométriques ». Comme pour les radars sur les autoroutes. Et comme pour le permis, il veut des visas à points.
Etudiants, imams, Europe des charters
Pour arriver à gérer « les files d'attente », Nicolas Sarkozy veut doter la France d'un dispositif à points. « Les points doivent être attribués en fonction de critères d'âge, de diplômes, de connaissances linguistiques, d'expérience professionnelle. Ce système pourra dans un premier temps s'appliquer aux étudiants. Dans un second temps, il pourra être étendu aux actifs qualifiés. » Que ce système instauré par le Canada ne soit pas un succès ne dérange pas le locataire de la Place Beauvau. « Cette politique n'est pas connectée au marché du travail, aucun gouvernement ne pouvant prévoir les futurs besoins en main-d'œuvre qualifiée des entreprises. Une fois entrés sur le territoire canadien, ces étrangers qui doivent trouver un emploi ne le trouvent pas toujours. Le phénomène de sous emplois des immigrés qualifiés est, du coup, massif », explique Patrick Weil à Libération, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l'immigration. « Parce que nous voulons les meilleurs étudiants du monde dans nos pays et pas ceux dont personne ne veut », note le premier policier de France. Les actuels étudiants apprécieront. Pour le regroupement familial, le demandeur doit désormais observer de nouvelles règles. « Je souhaite que l'étranger qui le sollicite s'engage à prendre en charge tous les besoins de sa famille pendant une durée déterminée. » Les délivrances de visa et de titre de séjour seront refusées en cas de « suspicion de polygamie et de maltraitance des femmes et la lutte contre les mariages blancs sera accentuée ». Pour la Cimade (service œcuménique d'entraide), il s'agit d'une « remise en cause potentielle » du regroupement familial. « On s'inquiète des nouvelles conditions annoncées par le ministre, lorsqu'il dit souhaiter que l'étranger qui demande le regroupement familial s'engage à prendre en charge tous les besoins de sa famille. Cette phrase sybilline est porteuse d'une remise en cause des droits sociaux si cela signifie par exemple que les dépenses de santé seront à la charge du demandeur ou que le conjoint migrant n'a pas droit au travail. » A Madrid, il a promis de s'en prendre aux islamistes radicaux. « Je demanderai l'expulsion systématique des imams présents en France qui tiennent des prêches radicaux. Je ne connais qu'une politique contre ces gens, la fermeté, les arrêter, les punir, les châtier, à Madrid, à Londres, à New York, partout. Jamais nous ne devons nous laisser aller à leur donner la satisfaction d'une division entre nous. » L'Europe du charter est en marche. Des vols communs destinés à mettre en place un système d'expulsions groupées des immigrés en situation irrégulière vont décoller dans les tout prochains jours. Ce dispositif mis en place par cinq pays européens (la France, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Allemagne), dont les ministres de l'Intérieur « sera un signal très fort ». Son projet ? Reconduire 23 000 personnes aux frontières en 2005, contre 15 000 en 2004. Il compte sur les 1600 places supplémentaires en centre de rétention administrative d'ici à la fin 2006. Les sorties médiatiques de Nicolas Sarkozy créent un profond malaise dans la communauté musulmane.


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