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Mosta. festival du théâtre amateur...
Les Tunisiens séduisent
Publié dans El Watan le 27 - 07 - 2005

Inscrite en hors compétition de la 38e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem, Les Bonnes de Jean Genet aura été un moment de pur bonheur. La pièce déclinée délicieusement en arabe du pays de Bourguiba a, en effet, su conquérir - dès les premières minutes - aussi bien le large public de la Salle bleue de la maison de la culture que les puristes à la recherche de la perle rare.
Les Bonnes de la troupe tunisienne Mesrah El Amel El Jedid de la ville de Beja, c'est bien sûr le savoureux texte de l'auteur dramatique français, Jean Genet, le plus traduit et joué dans le monde arabe, après l'immense Molière, mais c'est aussi et surtout la méthodique direction d'acteurs, insufflée aux deux « bonnes » (jouées ici par deux hommes) qui aspirent à prendre la place de leur maîtresse, quitte à utiliser les moyens les plus honnis par la morale et le droit. L'adaptation réalisation de Boutheina El Kethiri (Un Succulent bout de femme) et de ses trois autres collègues artistes de la scène jouent du Genet en se fondant d'abord dans l'esprit de l'écrivain humaniste. L'auteur est hôte de l'équipe tunisienne de Beja avant d'être son partenaire. Le résultat est largement satisfaisant, car manifestement la troupe en sort grandie dans sa quête scrupuleuse ou encore respectueuse des choix fondamentaux de cette œuvre durablement installée dans le patrimoine théâtral universel. Le texte « tunisien » est effectivement allégé, mais ne trahi jamais. Mieux que ça, tout est pensé pour que la quintessence de l'idée principale se maintienne et se conforte dans ses rythmes propres et ses conflits internes.
Les conflits qui font le spectacle théâtral
Les éléments de la troupe Mesrah El Amel El Jedid s'appuient sur l'œuvre de Beja, mais n'oublient à aucun moment qu'un texte théâtral qu'elle qu'en soit sa teneur esthétique intrinsèque a besoin des autres langages scéniques... et ils le font sans bruit ni fureur. Ils le font en domestiquant un éclairage en clair-obscur omniprésent dans son efficience expressive et une musique qui transforme le comédien en marionnette du désir, capable de prodiguer de l'émotion. La scène Ould Abderahmane Kaki, elle non plus, n'a pas besoin de décor lourd et d'accessoires encombrants. On fait dans l'économie des « meubles », insister sur le sentiment : deux chaises, un semblant de foulard et un verre vissé sur un plateau de serveur suffiront à créer l'atmosphère et limiter les territoires, pour ne pas dire les espaces du jeu de l'acteur. Le reste est une affaire de métier d'acteur, et les comédiens (deux hommes et une femme) en avaient visiblement. Ce qui n'était malheureusement pas toujours le cas chez l'association El Kalima Lil Founoun. Il est vrai que la troupe théâtrale de M'sila n'avait pas le texte de Genet pour étaler les dons de ses comédiens, mais cette absence d'un grand texte ne saurait excuser la prestation juste moyenne chez les comédiens de la pièce El Jora... El Jora, comme précisé dans le prospectus, remis en ouverture de soirée, était censée parler théâtralement de la Palestine et des déboires de ce pays colonisé face à toutes les trahisons et à toutes les duplicités. Mais sur scène, le public attendra vainement cette lecture. El Jora se transformera ainsi au fil des minutes en un immense Souk El Kalam (souk à paroles) où il ne se passe rien de palpable dans l'évolution de la pièce. Les artistes, noyés dans un texte à la symbolique pas toujours justifiée, n'avaient visiblement envie que d'une seule chose : se débarrasser de leurs répliques. Exceptionnellement, il y avait ici et là de petits éclairs délicieux, mais c'était trop peu, infiniment peu que de contrebalancer les anachronismes langagiers et scéniques, afin de parvenir à la construction d'un spectacle qui tient la route sur une heure et demie. En fait, tout reposait sur le comédien dans cette pièce qui rappelle le théâtre contestataire d'hier où tout était mis dans le mot... Les clins d'œil à certaines pièces arabes militantes, comme celles notamment écrites par le talentueux écrivain syrien écorché, Saâd El Allah Ouanous, mort dernièrement à la suite d'un cancer, n'étaient pas non plus faites pour donner plus de lisibilité à El Jora. « Cette trace », tant recherchée aussi bien par les personnages comédiens que par les spectateurs venus trouver les traces d'un théâtre... Et c'est dommage, car l'idée de bien faire était là. Au tout premiers moments du spectacle. Nous y avions cru. Nous n'en avions pas eu pour notre attente... Le mot encore lui a fini par dérouter tout le monde.


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