Le président de l'Union africaine des footballeurs et du Syndicat national des footballeurs algériens, Mourad Mazar, a été hier l'invité du forum d'El Moudjahid pour une conférence-débat sur tout ce qui a trait à son organisation et les problèmes que vit le football national notamment. En présence de plusieurs personnalités sportives et devant un parterre de journalistes, l'orateur a d'abord relaté l'historique de son combat dans le monde du football depuis une quinzaine d'années. Il dira : « J'ai débuté comme entraîneur-manager de plusieurs clubs dans l'Hexagone. Ayant constaté les problèmes énormes que vivent les footballeurs algériens, c'est ainsi que j'ai décidé de m'engager dans une véritable réflexion pour la restructuration des footballeurs algériens à l'étranger. J'ai créé ainsi le Conseil national des footballeurs algériens à l'étranger pour réunir toute la diaspora algérienne. A partir de là, nous avons ensuite, en 1995, créé l'Union des footballeurs africains (UFA) qui n'a été reconnue par la Fifpro qu'en 1999, date qui coïncide avec l'arrivée de M. Bouteflika à la présidence de la République. » « Le siège de l'UFA a été transféré officiellement de l'Egypte vers l'Algérie et se trouve actuellement à Kouba (Alger) », ajoutera Mourad Mazar. Dans la foulée, le conférencier annoncera : « Les clubs algériens, à l'instar de la plupart des clubs africains, ne sont pas structurés et ne respectent pas les contrats d'engagement avec les joueurs. C'est ainsi que m'est venue l'idée de créer le Syndicat national des footballeurs professionnels algériens dont le but est de prendre leur défense et d'essayer d'apporter ma contribution dans la moralisation du football national miné par des querelles intestines et des problèmes de mauvaise gestion des deniers de l'Etat. » Il estime que le vrai problème dont souffre le football national « ne réside pas dans le manque d'infrastructures ou l'absence de formation, mais plutôt dans la disparition de la morale sportive à tous les niveaux, ce qui a favorisé l'émergence d'un groupe d'intrus dans le football qu'il faut éliminer si l'on veut réellement redresser la situation ». Mazar, qui affirme que son syndicat a connu l'adhésion d'un grand nombre de joueurs malgré son jeune âge, propose une véritable réconciliation qui doit englober toute la famille du football, voire toute la jeunesse algérienne. « Une réconciliation qui s'inscrit dans la même vision de la réconciliation nationale opérée par le président Bouteflika. » Le conférencier conclura son débat par l'annonce d'une remise de la charte d'or au président de la République le 6 septembre prochain à la Coupole, lors d'une cérémonie grandiose. Le choix de M. Bouteflika, dira Mazar, a été soutenu par MM. Blatter (président de la FIFA) et Hayatou (président de la CAF) lors du congrès de la CAF en marge de la CAN 2004.