De son vrai nom Illitch Ramirez Sanchez, Carlos est, après Oussama Ben Laden, le terroriste le plus connu de la planète. Militant farouche de l'internationale antisioniste et anti-impérialiste, il croupit depuis dix ans, jour pour jour, dans la prison de la Santé à Paris. Sa relation avec le gauchisme révolutionnaire est une relation filiale. A sa naissance, son père José Altagarcia Ramirez le prénomme Illitch. Enfant, Carlos n'a jamais souffert de la pauvreté dans son Venezuela natal, ses parents, universitaires, n'avaient rien de prolétaires, mais l'esprit y était. Carlos ira en URSS s'imprégner des valeurs soviétiques. A l'université Patrice Lumumba de Moscou, le petit Vénézuélien se fait recruter par le KGB. Déçu, il préférera rejoindre une cause plus juste : la cause palestinienne. Il intégrera le FPLP de George Habbache au milieu des années 1960 pour opérer en Europe et au Moyen-Orient. Son premier attentat, Carlos l'effectuera à 24 ans en tirant à Londres sur Edward Joseph Sieff, président de l'enseigne Marks & Spencer et numéro deux de la Fédération sioniste de Grande-Bretagne. En 1979, il kidnappe l'ambassadeur de France à La Haye, Jacques Senard, et exige la libération de son « alter ego » japonaise Yutaka Furuya (Armée rouge japonaise), emprisonnée en Israël après l'attaque de l'aéroport de Lodt. Quatre ans plus tôt, il se fit remarquer à Vienne, au siège de l'OPEP, en prenant la tête du commando Bras de la révolution arabe, qui garde en otage 70 personnes, dont 11 ministres du Pétrole. Cette action d'éclat se terminera à Alger où seront libérés les otages. S'en suivra une série interminable d'attentats exécutés ou planifiés par celui qui deviendra l'ennemi numéro 1 de l'Etat hébreu. Recherché depuis plus de vingt ans, Carlos est au Soudan depuis 1991 quand il est appréhendé le 14 août 1994 à Khartoum. Le lendemain, il est remis aux autorités françaises. Le 16 août 1994, il est mis en examen pour l'attentat de la rue Marbeuf, à Paris, le 22 avril 1982. Il est condamné le 24 décembre 1997 à perpétuité pour le meurtre de deux inspecteurs de police français, assassinés au domicile parisien de Carlos. « Illitch Ramirez Sanchez n'est pas traité en France conformément aux droits de l'homme. Le gouvernement vénézuélien a la responsabilité d'exiger de Paris des conditions d'incarcération dignes comme pour tout prisonnier n'importe où au monde. » Cette phrase est lancée par le président Chavez.