Les 10e championnats du monde d'athlétisme ont baissé rideau hier avec les traditionnelles épreuves du relais 4x400 m qui ont consacré la Russie chez les dames et les Etats-Unis chez les messieurs et, du coup, confirmé la domination du pays de l'Oncle Sam dans le premier sport olympique avec au total 25 médailles, dont 14 en or. L'Algérie a effectué sa plus mauvaise participation depuis l'édition d'Athènes en 1997. Les athlètes ayant pris part à ces joutes sont revenus bredouilles à la maison. Seule satisfaction, personnelle du moins, aura été le nouveau record d'Algérie du saut en longueur réalisé par le jeune Issam Nima (8,13 m), dont c'était la première participation au Mondial. Nima n'a pu rééditer cet exploit en finale, se contentant d'une 11e place et d'un bond à 7,73 m au deuxième essai. L'autre satisfaction aura été la 5e place obtenue par le jeune Saïdi Sief Ali en finale du 5000 m. Le résultat de Sief mérite d'être souligné en ce sens que l'enfant de Constantine revenait à la haute compétition après avoir purgé sa suspension pour dopage. Il a fait l'impasse sur les Mondiaux de Paris faute de n'avoir pu réaliser les minima exigés par l'IAAF. Néanmoins, Sief aurait pu prétendre à une meilleure place s'il avait su maîtriser la course tactiquement. Il s'est laissé coincer au milieu de l'armada kenyane et éthiopienne, ce qui ne lui a pas permis de sortir au moment de l'attaque. Sief aura toutefois montré des signes évidents d'un éventuel retour au premier plan sur les pistes d'athlétisme mondial après trois années d'éclipse. Bref, deux petites performances insuffisantes au demeurant pour une discipline qui nous a habitués à de meilleurs résultats. L'édition d'Helsinki, qui a révélé au grand jour une nouvelle génération d'athlètes, a démontré aussi la décadence de l'athlétisme algérien, totalement absent du podium cette fois comme aux JO d'Athènes l'année dernière. Ni Baya Rahouli, médaillée d'or à Almeria, ni le champion du monde en titre du 800 m, Guerni Djabir, n'ont pu sauver la face. L'enfant de Bouzaréah, cœur de lion, s'est contenté de la 5e place avec un temps de 1.45.31, terminant loin derrière le Bahreini Rashid Ramzi, qui s'adjuge sa deuxième médaille d'or de ces jeux après celle du 1500 m remportée mercredi dernier. Saïd Guerni perd ainsi son titre au profit de Rashid Ramzi, qui a parcouru la distance en 1.44.24. Pour sa part, Baya Rahouli a terminé 7e au concours du triple saut avec un bond de 14,40 m, ce qui est loin de son propre record (14,98 m) réalisé il y a à peine deux mois à Almeria (Espagne), et échoue encore une fois dans sa tentative de monter sur le podium. Les autres engagés n'ont pu franchir le cap du premier tour, à l'exception de Tarek Boukensa, qui a atteint la finale du 1500 m sans pour autant décrocher une médaille. L'Algérie doit tourner la page d'Helsinki et songer désormais aux prochains mondiaux qui auront lieu dans deux ans à Ozaka (Japon).