C'est une charte qui consacre la reconnaissance et la prime à la violence contre le politique et les principes fondamentaux de l'Etat de droit. » C'est en ces termes qu'a réagi, hier, le Front des forces socialistes (FFS) par rapport au projet de réconciliation nationale dont les contours ont été dévoilés, avant-hier, par le Président Bouteflika. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le parti de Hocine Aït Ahmed a qualifié le discours du Président de « messe stalinienne » et de « discours propre aux despotes qui tentent de combler leur immobilisme politique et surtout leur envie pathologique de se maintenir au pouvoir par des mesurettes sans aucune incidence néfaste sur la nature du régime ». Pour ce parti, cette démarche « vise à mettre le voile sur les commanditaires et surtout les bénéficiaires de la tragédie nationale ». Le référendum, dont la date de la tenue est fixée au 29 septembre, a pour objectif, selon le FFS, la « domination » de la société par les élections. Le FFS a relevé également dans sa déclaration l'absence de mesures portant libération du champ politique. « Les mesures contenues dans le projet de Bouteflika représentent plus un consensus de sérail que les aspirations démocratiques », lit-on dans le communiqué. Le plus vieux parti de l'opposition n'a pas caché ses doutes quant à l'objectif de la charte. Le parti a réitéré, à l'occasion, sa position appelant un changement de régime par un processus politique sérieux.