Belaïd Abrika, délégué des Genêts, libéré mercredi en fin de journée après une audition de plus de deux heures, est resté perplexe sur ce qui lui est arrivé. Contacté hier, Abrika dit ne rien comprendre à la manière dont a été gérée son affaire. D'abord il s'étonne de la rapidité avec laquelle il a été arrêté moins de 24 heures après le dépôt de plainte des élus, sans qu'il ne soit destinataire d'une convocation. Il s'étonne aussi de la différence de traitement entre les policiers, d'un côté, le procureur et le juge d'instruction, de l'autre. Ce dernier, selon le délégué des Genêts, l'a libéré en lui disant simplement qu'il allait le convoquer, sans préciser s'il s'agissait d'une liberté provisoire ou d'un contrôle judiciaire. Une source proche du tribunal de Tizi Ouzou nous avait affirmé mercredi qu'Abrika a été placé sous contrôle judiciaire. Pour lui, « l'acharnement » des policiers qui l'ont arrêté ne s'explique pas seulement par la plainte des élus. Il se demande s'il n'a pas été interpellé uniquement pour ne pas lui permettre d'assister au procès du directeur du Matin, Mohamed Benchicou. Puisque, arrêté la veille du procès, il sera remis en liberté moins d'une heure après la condamnation de Benchicou. Par ailleurs, le sit-in prévu jeudi et le conclave extraordinaire programmé pour hier à Tizi Rached ont été annulés après la libération de Belaïd Abrika. On annonce, par ailleurs, la probable réunion de l'Interwilayas des archs dans les prochains jours.