Un groupe de citoyens et des présidents d'associations de la commune de Rouiba s'élèvent, dans un courrier, contre « les agissements incompréhensibles de l'administration locale à notre égard ». Les habitants parlent de marginalisation, de hogra et d'abus de pouvoir. « En date du 23 février 2005, écrivent-ils, 7 logements sociaux ont été distribués, parmi un quota de 233, sur ordre du wali, et ce, sans aucune considération pour la nouvelle instruction émanant du gouvernement stipulant que les habitants des haouchs situés au voisinage de la ville ne doivent pas être déplacés en dehors de leur résidence usuelle. » « Il convient aussi, tiennent-ils à ajouter, de souligner que depuis le séisme du 21 mai 2003, certaines familles vivent toujours sous des tentes, bien que leurs maisons soient classées à démolir. » Selon ces habitants, 185 chalets situés sur la route de Aïn Taya et 400 autres installés à Dergana existent toujours. Ces chalets, aux dires de ces habitants, sont occupés par des locataires étrangers à la commune. « Par quelle logique et de quel droit nous prive-t-on de ces habitations et de ces commodités, nous les originaires de la commune ? », s'interrogent les contestataires. Ces derniers précisent également que 200 logements participatifs attendent toujours d'être distribués. Pis encore, « il y a des familles à Haouch Khemisti (ex-Branci) qui font l'objet de provocations et d'harcèlements de la part d'un propriétaire d'une usine. Bien que les habitants soient en possession de tous les documents officiels attestant leur propriété, les autorités locales restent les bras croisés ne voulant pas trancher dans ce conflit qui perdure entre les deux parties ». Enfin, les habitants demandent l'intervention des autorités pour la régularisation de plusieurs lotissements en souffrance depuis plus de 14 ans.