Une retraitée de l'administration publique, que nous avons reçue dans notre bureau, est au paroxysme de la colère et fulmine contre les services de l'administration postale. Elle affirme avoir frappé à toutes les portes pour solliciter un simple renouvellement de son chéquier, épuisé depuis avril dernier, mais elle n'aurait trouvé aucune voix attentive pour enregistrer sa doléance. « Je n'ai pu percevoir ma pension du mois de juillet dernier, alors que les virements de mes pensions sont normalement effectués par la CNR à mon compte CCP », indique-t-elle avec dépit. Elle aurait déposé plusieurs réclamations par écrit mais sans résultat. A l'agence principale du centre-ville, on lui a fait savoir que le « chèque guichet », une solution provisoire utilisée par les banques en direction de leur clientèle en attente de nouveaux chéquiers, n'existe pas. L'ancienne fonctionnaire assure, cependant, qu'il existe des cas identiques au sien, mais comme il s'agit, fait-elle remarquer, de personnes illettrées ignorant leurs droits, elles n'introduisent aucune réclamation, se contentant simplement des explicitations verbales données par certains agents qui ne se donnent même pas la peine d'enregistrer les doléances. Il faut cependant préciser que la confection des chèques est toujours centralisée à Oran. L'ancien agent de l'administration publique désapprouve le fait que la CNR impose à tous les retraités de disposer d'un compte CCP. Elle ajoute que la diversification des modes de payement des retraités par le biais des banques (BNA, CPA et BDL) demeure la solution idoine et a pour avantage de soulager l'administration des postes de l'important volume de travail auquel sont astreints les agents qui se plaignent de demandes interminables de chèques.