Depuis plus de 15 jours, les timbres fiscaux sont introuvables à la recette principale des impôts. Cette situation pénalise des centaines de citoyens qui se voient obligés de se déplacer dans d'autres communes ou wilayas pour l'achat de ces timbres qui leur coûtent dix fois plus cher à cause du déplacement. Le fondé de pouvoir à la recette principale explique ce manque par le fait que le quota laissé par le receveur avant son départ en congé a été épuisé. Le reste se trouverait dans le coffre auquel personne ne peut avoir accès mis à part le receveur. Notre interlocuteur tiendra à préciser que même dans le cas où les timbres seraient disponibles, ils ne pourraient être écoulés à cause du manque de personnel. « 10 employés sur les 15 que compte cette structure sont en congé pour une période de 40 jours. Les 5 autres n'arrivent même plus à prendre en charge les opérations relatives aux extraits de rôle et H 51, d'autant que 75% des quartiers de la ville dépendent de cette recette ». Il ajoutera : « Nous manquons d'effectif, et il nous arrive de travailler jusqu'à 19 h pour être à jour. Les différents écrits en ce sens adressés au directeur de wilaya des impôts sont restés sans suite. » Evoquant les conditions de travail, le fondé de pouvoir nous fera visiter les locaux installés dans une maisonnette datant des années 1930. Quatre chambres de 3 m sur 2 contiennent des bureaux avec 2 employés chacun, entourés de centaines de dossiers. L'eau est inexistante depuis la création de la recette il y a plus d'une décennie. Les écrits à ce sujet adressés à la tutelle sont également restés sans réponse, l'espace réservé aux 4 guichets (pour six services) est vétuste et exigu et la caisse n'est pas protégée. « Nous avons maintes fois réclamé l'isolement de la caisse par un barreaudage, en vain ». Le receveur de la deuxième recette dite du marché, située dans un immeuble de la place Boudiaf, nous informera qu'à son niveau, les timbres fiscaux sont disponibles sauf que les demandeurs ne le savent pas « à cause de l'absence de communication ». Pour M. Lahrèche, l'instauration de nouveau du timbre fiscal sur quittance ou encore la vente de celui-ci au niveau de la daïra et du tribunal constituerait la solution. La poste devrait également s'impliquer.