Selon un recensement officiel, le taux de chômage dans la wilaya s'élève, fin 2004, à 25,20%, soit un taux supérieur a celui enregistré au niveau national (23,89%), précise-t-on. En termes quantitatifs, ce taux représente 109 660 chômeurs sur une population active de 435 049 personnes. Selon ces mêmes chiffres, il y'aurait eu recul du taux de chômage, pour la même période, de 4,69%, en raison, semble t-il, du lancement des dispositifs de soutien aux jeunes, tels que le pré emploi, le Micro crédit, les Micro entreprises et le TUP-HIMO, entres autres. A noter que l'investissement privé, dans la wilaya, reste faible avec une dizaine d'unités industrielles et « 43 projets, en divers secteurs, en cours de réalisation dans la région ». Ces projets auraient créé 11 254 emplois. Il reste, cependant, à se demander si ces emplois sont des créations effectives ou de simple promesses administratives d'embauche. Sont-ils permanents ou temporaires ? On ne le sait pas encore. Ces chiffres, faut-il le signaler, collent mal, a priori, avec le volume des liquidités mises à la disposition des autorités locales. En effet, Chlef a bénéficié, entre 1999 et 2005, selon les documents de la wilaya, d'autorisations de programme de 69 757 539 000 DA, au titre des quatre programmes de développement (normal, intempéries, plan complémentaire et plan de soutien à la relance économique - PSRE-) La dotation est jugée très importante dans la mesure où elle n'a jamais été, auparavant, injecté dans la région. Rien que pour le PSRE, avec 285 opérations inscrites, le volume monétaire est de 13 863 135 000 DA. Les secteurs qui en ont le plus bénéficié sont la pêche, les ports, l'agriculture, l'hydraulique, l'éducation et l'enseignement supérieur. Cependant, l'impact de ces opérations sur la création de l'emploi, dans la wilaya, demeure inconnu. Les documents de l'administration font l'impasse sur cette question qui préoccupe tant les jeunes et les universitaires au chômage et dont le nombre ne cesse de croître.