A travers la charte pour la paix et la réconciliation nationale, on pourra convaincre un bon millier de terroristes, qui sévissent toujours, de déposer les armes. Cette révélation provient d'Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, lors de sa rencontre, avant-hier, avec les responsables des médias nationaux. Notre confrère le Jeune Indépendant, qui rapporte les points abordés lors de cette prise de contact, ajoute qu'Ouyahia a rappelé : « Depuis janvier 2000 à ce jour, seuls 15 élargis ont rejoint le maquis », tout en précisant : « 200 autres ont trempé dans des délits ou crimes divers. » Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait déclaré, au début de l'année en cours, qu'il en reste encore 300 à 500, tout en signalant que d'autres parlent de 800 éléments armés. L'ancien chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général-major Mohamed Lamari avait, dans une interview accordée au journal égyptien El Ahram en juin 2003, estimé leur nombre à seulement 700 éléments. Mais au journal français Le Point, cet officier de l'armée avait donné, en janvier 2005, le chiffre d'un millier. Ces écarts dans les chiffres donnés par les différents responsables renseignent sur la complexité de la gestion du dossier lié aux activités des groupes armés. Surtout quand on sait que le nombre des terroristes était estimé, durant l'année 1996, à 27000 hommes armés, selon les fichiers des renseignements généraux. Il faut dire que les autorités en charge du dossier de la lutte antiterroriste ont un double souci. Celui des éléments actifs mais aussi le nombre d'armes en circulation. C'est pourquoi, Ouyahia, cité toujours par le Jeune Indépendant, rappelle que « la loi de la rahma a permis la récupération de 4000 fusils, la concorde nationale 6000 ». On ne peut dans ce cadre que signaler que le dernier rapport du département d'Etat américain sur le terrorisme dans le monde note qu'il y a eu 450 terroristes d' éliminés durant l'année 2004 en Algérie.