C'est finalement Abdelkrim Abada qui a été chargé par Abdelaziz Belkhadem d'animer un meeting à la salle de cinéma du chef-lieu de la wilaya de Tipaza. L'orateur a tenu à préciser qu'il est venu à Tipaza, une région qu'il connaît parfaitement, en homme convaincu par la cause du Président. Il a comparé le référendum du 29 septembre 2005 à celui de 1962. « Désirons-nous vivre dans un pays dans lequel règnent la pauvreté, la violence, la fitna, le désespoir, les destructions, les maux sociaux », lance-t-il à l'assistance. « Or le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale que propose le Président met fin à toutes ces misères en Algérie. Il garantit l'unité du peuple, la stabilité, la paix, la confiance et l'espoir », ajoute-t-il. « La charte du Président apportera la baraka pour notre pays », précise Abada, qui enchaîne : « Notre parti a toujours prôné la réconciliation nationale. Hélas, les conditions n'étaient pas réunies pour mettre en application cette aspiration. Aujourd'hui, le temps est venu pour concrétiser ce projet. » Abada dira encore : « Notre pays a été victime d'une diabolique machination depuis 1988. Certaines forces voulaient que notre pays devienne comme la Somalie, le Soudan ou l'Irak. Cette politique a incité nos jeunes jusqu'au suicide. Je tiens à vous rappeler qu'en 1962, il y avait 600 000 Algériens qui avaient voté contre l'Indépendance, je suis certain qu'un certain nombre va voter en 2005 contre la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Alors, écoutez-moi bien, il n'y aura pas de pardon pour les harkis, les traîtres et les pieds-noirs, ces gens-là qui avaient porté les armes contre le peuple algérien. »