C'est devant le siège de l'APC de Jijel que l'athlète Rabah Ouail, originaire de Bordj Bou Arréridj, escorté par des marathoniens locaux, a entamé hier en milieu de matinée la première étape (Jijel-Ziama Mansouriah) du « marathon de la réconciliation » qui le mènera, le 26 septembre, à Alger. Outre les organisateurs de la coordination de wilaya des associations de soutien au président de la République, le P/APW, le DJS, le P/APC et des vice-présidents, la présence de l'ex-émir de l'AIS Madani Mezreg a été longuement commentée. Profitant de cette occasion, nous avons rencontré l'ex-émir pour un bref entretien au cours duquel il réaffirmera son soutien à la charte initiée par Bouteflika : « Cette démarche tue les ennemis de la réconciliation pour lesquels la guerre, en revanche, travaille. » Interrogé sur son appréciation du contrat de Rome et de la charte, il répondra : « La différence réside dans le fait que le Pouvoir, partie importante, était absent dans le premier alors qu'il est l'initiateur de la seconde. » Questionné sur la position de Abassi Madani qui rejette la charte pour la paix et la réconciliation, Madani Mezreg invitera la presse nationale à « être indulgente avec lui en ne prenant pas en considération ses affirmations, vu ses difficiles conditions de santé et son âge avancé », ajoutant qu'il faut « le juger pour les périodes où il jouissait de toutes ses capacités physiques et morales ». Par ailleurs et au cours de cet entretien improvisé, l'ex-émir de l'AIS jugera : « La presse nationale qui rapporte fidèlement les propos, le commentaire étant propre à chaque ligne éditoriale, a pu, ces derniers temps, ravir un grand espace de liberté et se hisser à un niveau de professionnalisme appréciable. »