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Jakob Skoet. Economiste à la FAO
« La réduction de la pauvreté est une responsabilité partagée »
Publié dans El Watan le 26 - 09 - 2005

Lors du dernier sommet mondial de l'Organisation des Nations unies, tenu à New York, la FAO a lancé un appel à la communauté internationale pour « la mobilisation des ressources » afin d'atteindre l'objectif fixé en 1996, lors du sommet mondial de l'alimentation, tenu à Rome. Les responsables de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture estiment que « les efforts déployés pour lutter contre la faim chronique dans les pays en développement sont loin d'atteindre le niveau nécessaire pour diminuer de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d'ici à 2015 ». L'un des experts qui ont contribué à l'élaboration du document présenté par la Fao au sommet de New York, M. Jakob Skoet, nous explique la nature des progrès réalisés et énumère les difficultés rencontrées.
La Fao lance, de nouveau, un appel pressant à la communauté internationale pour intensifier les efforts pour lutter contre la faim. Est-ce à dire que nous assistons à un manque de volonté politique, surtout de la part des pays riches ?
Il y a encore 800 millions de personnes, dans le monde, qui souffrent de la faim, et les progrès dans la lutte contre la faim sont trop lents. Il faut absolument accroître le taux de réduction le plus rapidement possible. Nous soutenons que ce qui manque souvent, c'est effectivement la volonté politique. A notre avis, il faut intervenir sur deux domaines : d'abord il faut mettre beaucoup plus d'accent sur les zones rurales, à vocation agricole. Car le plus grand nombre de pauvres vit là, soit les deux-tiers du total. Les zones rurales dépendent de l'agriculture pour leur subsistance, et pour accélérer la réduction de la faim, il faut absolument accroître les investissements publics vers les infrastructures, la recherche, la formation et la vulgarisation. Ensuite, nous retenons qu'il faut intervenir intempestivement pour garantir également aux couches les plus démunies l'accès direct et immédiat à la nourriture, nous appuyons donc une stratégie axée sur ces deux voies-là.
Que peut faire la Fao pour inciter ces pays riches à mettre davantage la main à la poche et venir au secours aux pays souffrant de la faim ?
La réduction de la pauvreté et de la faim est une responsabilité partagée entre les gouvernements nationaux et la communauté internationale. Il y a donc des responsabilités qui incombent aux deux parties. Ce qu'on vise, ce n'est pas l'augmentation des aides Nord-Sud, mais l'accroissement à l'intérieur du Sud des ressources mobilisées, et il y a certainement des progrès qui peuvent être faits rapidement dans ce sens. Jusqu'à présent, nous retenons que cela n'a pas été le cas. Des chiffres ne sont pas encore là pour nous montrer que cela s'est concrétisé, mais nous avons quand même pas mal d'espoir. Nous avons assisté, malheureusement, durant les vingt dernières années, à une réduction considérable de l'aide extérieure destinée à l'agriculture, l'un des secteurs fondamentaux, à notre avis, pour réaliser une réduction soutenable de la pauvreté et de la faim. Par ailleurs, dans beaucoup de pays, nous constatons, trop souvent, que les ressources budgétaires destinées au secteur agricole, aux zones rurales, ne sont pas du tout proportionnelles à l'importance du secteur dans l'économie de ces pays. Pour notre part, nous soutenons que ce soit au niveau national ou international l'accroissement des efforts et l'intensification des investissements dans les zones rurales. Il y a, par contre, des indications qui dénotent qu'on est peut-être sur la bonne voie. Par exemple, les pays africains ont décidé récemment de destiner 10% de leurs ressources budgétaires aux investissements dans les zones rurales et du secteur agricole. Nous pensons que cela est une excellente nouvelle qui montre qu'on est sur la bonne voie pour la réduction soutenable de la faim.
Et que fait la Fao, concrètement, pour approcher l'objectif de diminuer de moitié le nombre des mal nourris dans le monde ?
Il faut dire d'abord que la FAO n'est pas une organisation financière et que par conséquent elle ne peut financer de grands projets. Nous assurons, toutefois, une assistance technique, et nous transmettons nos connaissances scientifiques à tous les pays qui nous sollicitent mais ce n'est pas de notre ressort de fournir les ressources nécessaires. Mais nous estimons que la sensibilisation du public est une tâche extrêmement importante où la FAO peut contribuer à faire la différence. A chaque fois qu'il est nécessaire, nous faisons tout ce que nous pouvons pour accroître la perception du problème, l'importance d'intervenir rapidement et uniquement pour réduire le problème de la faim et surtout dans le domaine de nos compétences, dans le secteur agricole et dans les zones rurales, que nous estimons être des zones-clé.
Plusieurs situations d'urgence comme les conflits armés ou les catastrophes naturelles sont venues compromettre les résultats déjà obtenus, selon vous ?
Evidemment dans les situations de conflit l'aide d'urgence doit être la priorité, malheureusement dans les zones touchées, une réduction soutenable de l'incidence de la faim est presque impossible. Les politiques de développement rural et les investissements à long terme ne sont pas possibles dans ces régions. Certainement que cela ne facilite pas notre tâche. D'autre part, nous avons enregistré récemment une amélioration de la situation dans des pays qui sortent de longs conflits et certains d'entre eux ont même réussi à obtenir une réduction relativement rapide de l'incidence de la faim.
Est-ce que les responsables de la FAO envisagent quand même l'échec de cette stratégie internationale pour la réduction de la faim ?
Ce n'est pas le but de la FAO uniquement. C'est l'objectif de la communauté internationale et de tous les pays qui se sont réunis à Rome en 1996 et se sont engagés à réduire l'incidence de la sous-alimentation, c'est donc un objectif international. Nous refusons de penser que la communauté veut échouer. Nous restons convaincus que la communauté internationale et les gouvernements des pays respectifs feront tout ce qu'ils pourront pour arriver à cet objectif.


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