Le recul de la demande en pétrole brut et en produits raffinés a fini pas influer sur les prix durant la semaine écoulée. Les prix du pétrole ont observé une baisse tout au long de la semaine. Selon plusieurs analystes, cette tendance baissière est due au constat fait par le marché sur la baisse de la demande. Ainsi, les prix qui étaient au-dessus des 65 dollars le baril vendredi passé à New York (avec une clôture à 66,24 dollars le baril) ont nettement reculé sur les cinq premiers jours de la semaine. A Londres, le baril avait clôturé vendredi 30 septembre à 62,89 dollars. La baisse des cours s'est consolidée jeudi où le Light Sweet Crude à New York a été coté à 60,70 dollars, soit un recul d'environ 5 dollars en une semaine. A Londres, le brent a été coté à 58,24 dollars le baril, soit un recul d'environ 5 dollars. La baisse de la demande par rapport à l'année exceptionnelle qu'a été 2004 a été constatée aussi bien aux Etats-Unis que dans d'autres pays consommateurs. Même les effets des deux cyclones Katrina et Rita ont influé sur cette baisse en pétrole brut avec la fermeture de 15 raffineries qui ne consomment plus de pétrole brut.Mais la demande en essence a pu bénéficier d'un grand apport en produits à partir de l'Europe dont les pays ont libéré une partie des réserves stratégiques ainsi que des donations du Venezuela qui par solidarité après la catastrophe de Katrina a envoyé des cargaisons d'essence sur le marché américain. La baisse de la demande qui commence à se faire sentir sur les principaux marchés du pétrole est due aussi aux effets des prix élevés qui commencent à se faire ressentir chez les consommateurs. Le créneau le plus touché est probablement celui de l'essence. Il faut rappeler que l'intervention de l'Agence internationale de l'énergie, qui a pris la décision au début du mois de septembre de libérer 60 millions de barils à raison de 2 millions de barils par jour à partir des stocks stratégiques de ses pays membres, a contribué à calmer le marché qui partait au-delà des 70 dollars le baril. L'Agence internationale de l'énergie a réitéré encore sa disponibilité à libérer encore davantage de pétrole en cas de besoin tout en maintenant son plan d'action du 2 septembre. Le secrétaire américain à l'Energie Samuel Bodman a encore indiqué lundi passé que les Etats-Unis étaient prêts à recourir aux réserves stratégiques de pétrole brut et de fioul de chauffage en cas de besoin. De plus, la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole prise lors de sa réunion des 19 et 20 septembre derniers et qui consiste à mettre 2 millions de barils par jour en supplément de son plafond officiel de 28 millions de barils par jour a donné un nouveau signal au marché quant à la disponibilité du pétrole brut. Cette donnée pourrait calmer les cours l'hiver prochain qui s'annonce très rude dans l'hémisphère Nord, selon certaines données.Mais le marché durant l'hiver pourrait être aussi mis sous tension pour certains produits.Tout dépendra de la disponibilité du gaz aussi sur le marché américain.Car les prix semblent évoluer en fonction de la situation sur le marché américain qui est le plus important en matière de demande. recul de la demande Côté chiffres, les statistiques américaines publiées mercredi passé ont confirmé le recul de la demande. Au mois de septembre, la demande totale de produits pétroliers a connu une baisse de 2,9 % par rapport à 2004 sur le marché américain selon les statistiques du département américain de l'Energie. Selon un analyste, c'est la première fois depuis dix-huit mois que la demande sur le marché américain est située en dessous de 20 millions de barils par jour. La demande en essence pour la même période a connu une baisse de 2,6 %, selon la même source. Ce recul de la demande sur le principal marché du pétrole que sont les Etats-Unis pourrait se poursuivre pour donner lieu à une stabilité des prix autour de 60 dollars le baril ou un peu en dessous. Des prévisions indiquent que la demande ira en reculant au fur et à mesure que les effets de l'augmentation des prix du pétrole se feront ressentir dans de nombreux pays.Mais le marché américain pourrait connaître une autre reprise avec les actions de reconstruction qui ne manqueront pas d'être lancées après les dégâts causés par Katrina et Rita, les deux cyclones qui ont déstabilisé le secteur de l'énergie aux Etats-Unis. A la mi-septembre, aussi bien l'Agence internationale de l'énergie que l'Opep ont revu à la baisse la demande en pétrole brut pour le dernier trimestre 2005 et pour l'année 2006.Selon le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie, alors que la croissance de la demande en pétrole a été de 3,7%, en 2004, elle ne serait que de 1,6% pour 2005. Pour l'AIE, le ralentissement de la demande est dû en partie aux cours élevés du pétrole. Pour l'Opep, la croissance de la demande mondiale en pétrole ne sera que de 1,7% en 2005. Pour l'année 2006, l'Opep prévoit une croissance de la demande à 1,8%. L'augmentation serait de 1,5 mbj. Vendredi 7 octobre, le brut sur le marché new-yorkais a repris à 61,81 dollars le baril vers 15h GMT. Tandis que le brent à Londres était à 58,77 dollars le baril à la même heure.