Premières pluies et premiers tourments pour des centaines de familles et pour les passagers de rues et ruelles aux profondes crevasses. « J'ai perdu deux fois les talons de mes chaussures et je connais des femmes qui ont eu des entorses aux chevilles par la faute du manque d'entretien », dira une enseignante qui passe quotidiennement par la rue des Frères Chouiet, ex-Abdallah ou Zenqet lyhoud, aux innombrables nids-de-poule.Les avaloirs n'ont, semble-t-il, pas été récurés et l'eau de pluie ruisselle dans les avenues et boulevards jusqu'à indisposer les écoliers qui se trouvent éclaboussés au passage des véhicules. « Un budget existe et les employés sont censés avoir accompli leurs tâches », déclare un responsable qui sera relancé jusqu'à être amené devant un lieu perturbé. « L'employé en charge du secteur sera sanctionné », fut sa réponse. Au centre-ville est organisée une foire commerciale où les stands vendent de tout. En dehors du fait que l'espace vital pour l'aération du milieu urbain tend à disparaître, toute aire est sollicitée par les responsables de la commune pour l'organisation de showrooms et de braderies sans évoquer les revendeurs appartenant au marché informel qui n'ont pas été interdits d'activité même devant les stands loués.Cafés, commerces et étalages de produits divers envahissent les trottoirs ou, plus précisément, les passages pour piétons, les obligeant ainsi à faire des détours et à emprunter la chaussée au risque de se voir percuté par une des nombreuses voitures.Le savoir-vivre ne fait pas partie des lois de la cité et même l'agent de l'ordre public (sic) n'ose plus y mettre un terme. Beaucoup de personnes poussaient leur pointe d'humour jusqu'à déclarer que tout allait rentrer dans l'ordre après le référendum, d'autres rétorquent : « Aujourd'hui il va y avoir un autre référendum ». Le président de l'APC de Blida ne veut pas aborder la question de la circulation et ses anomalies sans la prendre dans un contexte encore plus large, celui d'un projet de civilisation englobant tous les aspects. Il citera pour exemple le respect de la sortie des sacs poubelles pour le ramassage des ordures, l'assistance aux personnes âgées, la prise en charge de la sécurité des biens et des personnes et le problème de la mendicité dans les grandes villes.Autant de thèmes récurrents qui pourraient faire l'objet de mesures à même de procurer des sensations positives pour celles et ceux qui vivent en ville. La rentrée sociale se prépare aussi pour offrir les meilleures dispositions aux citoyens, dont on recherche la participation massive aux différentes consultations.