La section syndicale des paramédicaux du secteur sanitaire d'El Affroun a décidé de déposer à partir d'aujourd'hui un préavis de sit-in au niveau de la wilaya de Blida pour protester contre les « agissements » de leur directeur : mutation arbitraire, suspension, accusation de vol à l'encontre des membres de la section syndicale. « Nous subissons une véritable pression et des représailles de sa part depuis notre lettre de dénonciation adressée au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière concernant la mauvaise gestion, dont souffre notre établissement », nous dira le secrétaire général de la section syndicale suspendu pour le moment. La raison ? Il est accusé, alors qu'il était en congé légal, d'avoir subtilisé un réfrigérateur à la polyclinique de Mouzaia, « accusation sans fondement, le réfrigérateur n'a pas bougé de la polyclinique », souligne la section syndicale dans une requête adressée au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il cite, entre autres, deux autres exemples d'intimidation. A. M., laborantin à la polyclinique de Mouzaia, membre de la section syndicale, est accusé, pendant son congé légal, d'avoir détourné du matériel de laboratoire et procédé à la destruction de matériel de laboratoire. Un autre membre de la section, souligne-t-on, a été remis à l'ordre par le directeur lui exigeant de se raser la barbe et de ne plus se présenter en kamis « alors qu'il est parmi les paramédicaux l'exemple pour sa tenue réglementaire et pour sa ponctualité », indique la section syndicale. Pour la section syndicale, cet état de fait « renseigne sur la volonté du directeur de régler ses comptes avec tous ceux qui ont eu le courage de dénoncer ses malversations ». Les membres de la section syndicale qui se sont rendus à notre rédaction exigent l'arrêt immédiat de toutes ces intimidations, la réintégration du secrétaire général de la section syndicale, le payement des primes d'intéressement et de perfectionnement et les conclusions de l'inspection - concernant la mauvaise gestion de l'établissement et des œuvres sociales - dépêchée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière suite à la lettre de dénonciation. Ils se disent déterminer à continuer à dénoncer « ses agissements et cela pour l'intégrité de nos établissements et pour le bien-être de nos malades ». De son côté, M. Bendredi, directeur du secteur sanitaire d'El Affroun que nous avons contacté, affirme n'avoir aucun problème avec les paramédicaux à l'exception du secrétaire général de la section syndicale, dont l'affaire est en justice. « Ce n'est ni moi ni le ministère de la Santé qui décideront de son intégration. L'affaire est en justice. Son cas sera traité dans ce cadre-là. Si la justice prouve son innocence, il sera réhabilité dans son poste », a-t-il précisé avant de signaler que les membres de la section syndicale contestataires « ne représentent qu'eux-mêmes ». A propos des accusations concernant la mauvaise gestion, M. Bendredi, estime qu'il faut attendre les conclusions de la commission d'inspection du ministère de la Santé.