La 5e édition du Festival national de la chanson chaâbi se déroulera du 25 au 31 de ce mois, au Théâtre national algérien à partir de 22h. Cette édition 2010 compte pas moins de 32 candidats, répartis à travers le territoire national. Dans un point de presse animé hier, au siège de l'Institut national supérieur de musique, le commissaire général du Festival culturel national de la chanson châabi, Abdelkader Bendaâmache, a rappelé à l'assistance que cette manifestation débute, en fait, au mois de février avec le lancement de fiches d'inscription à travers les directions de la culture des 48 wilayas du pays, puis l'organisation de castings suivis de présélections. Les 32 meilleurs interprètes retenus lors des demi-finales se produiront lors de la finale prévue pour ce mercredi au TNA. L'année 2010 a connu, en juillet dernier, l'organisation de trois espaces régionaux à Chlef, Alger et Sétif, devenus de véritables forums d'expression des jeunes de toutes les wilayas. Le Festival national de la chanson châabi, dont la première édition a eu lieu en 2006, a pour but de rechercher de nouveaux talents à travers l'Algérie, de mettre en valeur le patrimoine musical ancestral et d'assurer une formation académique dans le domaine de la chanson châabi et ce, à travers l'organisation de master-classes et de conférences. Enrichissement du patrimoine M. Bendaâmache a souligné que ce Festival «participe à l'enrichissement du patrimoine culturel écrit par la publication, à chaque édition, de diwans comprenant les poèmes repris par les candidats à la finale. Ces poèmes sont auparavant corrigés et complétés, suivant une démarche rigoureuse et scientifique». Le conférencier a indiqué que les critères de sélection reposent sur les possibilités vocales, la mémorisation du texte, la maîtrise de l'interprétation et du rythme, l'authenticité du texte et de la mélodie, la personnalité de l'interprétation, la présentation (habit traditionnel ou tenue de soirée). Une note de participation aux master-classes, animées par des universitaires a été instaurée cette année. Ces journées, dit-on, seront obligatoires pour les 32 participants. Parmi les thèmes qui seront débattus, citons «Méthodologie du travail musical» de Abdelkrim Amimour, «La poésie melhoun, études des rimes» de Mohamed Touzout, «La pratique et l'exécution du chant châabi» de cheikh Abdeslem Derouache, «La poésie melhoun et ses composantes» de Mohamed Hmaïdia, «La mesure dans la chanson châabi» de Djamel Laâdjel, «La connaissance de la chanson chaâbi et ses maîtres» de Abdelkader Bendaâmache, «Lecture poétique» de cheikh Dahmoune Aïssaoui. Autre nouveauté décidée pour cette nouvelle édition : l'ensemble des participants se produiront dans un premier temps dans le majestueux TNA d'Alger et dans un deuxième temps au niveau de l'auditorium Fadéla Dziria de l'Institut national supérieur de musique. Selon Abdelkader Bendaâmache, ce deuxième espace permettra aux éventuels candidats d'avoir une seconde chance. Un membre du jury sera, bien entendu, présent parmi le public. Il est à noter, par ailleurs, que des hommages seront rendus aux anciens maîtres du châabi à travers l'édition de leurs chansons sous forme de CD. Une façon singulière, pour les responsables du Festival, d'immortaliser leurs œuvres et de les faire connaître aux générations actuelles et futures. Ainsi seront honorés cheikh H'cicène, Maâzouz Bouadjadj et Boudjemaâ El Ankis.