Réghaïa est transformée en un véritable bazar occupant toutes les artères de la ville. Aucune rue n'échappe au squat des vendeurs informels venus écouler leurs marchandises, faisant fi des lois de la concurrence et de la qualité. Seuls les commerçants semblent être lésés par cette situation, puisque ces vendeurs illégaux exercent sous l'œil complice des autorités. Pourtant, plusieurs surfaces sont aménagées en places marchandes durant le mois sacré et en prévision de l'Aïd pour soulager les marchés et la braderie grouillant de monde la longueur d'année. Les vendeurs à la sauvette préfèrent occuper les trottoirs des ruelles et étaler leurs articles devant les magasins, dont les gérants sont impuissants devant une telle anarchie. «A qui s'adresser ? Les clients fuient nos magasins à la vue de ces tables gênant la circulation et par crainte d'être volés », estime un gérant d'un magasin d'habits pour enfants situé au centre- ville. Ce vendeur pointe du doigt, en effet, l'aspect lié à l'impossibilité de contrôler toutes les faces liées à ce gros marché informel. Le risque d'agression et d'insécurité est de mise. L'on a appris également que durant la nuit du week-end, des actes de vol ont été enregistrés dont ont été victimes des passants.