Cette localité aux grandes potentialités agricoles occupe la queue du peloton en matière de développement dans la wilaya de Boumerdès. Chabet El Ameur est une commune située à 45 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Elle s'étend sur une superficie de 72 km2 où vivent plus de 32 000 habitants disséminés à travers une trentaine de villages. Cette localité aux grandes potentialités agricoles occupe toujours la queue du peloton en matière de développement dans la wilaya. Aussi, ses habitants se plaignent d'une multitude de problèmes qui rendent leur vie sociale des plus difficiles. En effet, le déficit infrastructurel et autres insuffisances sont visibles à l'œil nu. Même le chef-lieu offre une image désolante. L'état des ruelles et des trottoirs de la ville laisse à désirer. Le seul axe que les automobilistes peuvent emprunter sans difficultés est celui menant vers le siège de l'APC. L'anarchie, conjuguée à la prolifération de constructions illicites, a conféré à ce pôle urbain l'image d'une ville livrée à elle-même et où l'autorité de l'Etat semble inexistante, tant la commune a l'air d'être régie par «la loi de la jungle». La culture du squat des espaces publics s'est solidement ancrée dans les mentalités au point où une grande partie de la chaussée est impunément accaparée par les commerçants qui en font des espaces en plus leur permettant de hausser les recettes. Ce phénomène qui s'épanouie à la faveur du laxisme des autorités locales touche jusqu'aux biens immobiliers, à l'image de l'ancien siège de l'APC, de l'ancienne mosquée et de l'ex-siège de la gendarmerie, tous reconvertis depuis des années en habitations. Même le lieu de culte chrétien n'a pas été épargné. Cette ancienne église est en effet occupée par une famille de la région. Le résultat d'un tel laisser-faire n'a pas tardé à peser lourdement sur le développement de la localité, au point où plusieurs projets devant être réalisés en lieu et place de ces équipements sont dans la stagnation ou l'incertitude. Parmi ces projets l'on peut citer celui relatif à la construction d'une bibliothèque communale prévue sur l'assiette de l'ancien siège de la brigade de gendarmerie. À défaut de reloger des indus occupants, les élus locaux se sont retrouvés dans l'obligation de dégager un nouveau terrain pour réaliser cette infrastructure culturelle tant attendue par la frange juvénile locale. Cependant, à ce jour rien n'est encore fait pour lancer les travaux. Le premier vice-président de l'APC indique avoir exposé le problème aux services de la wilaya pour dégager des logements aux indus occupants et récupérer les biens squattés, mais en vain. La localité dispose de 95 logements socio-locatifs qui tardent à être attribués. 45 unités sont achevées il y a plus de huit ans alors que le reste (50 logements) attend depuis près d'une année à être raccordé au réseau d'assainissement. En outre les autorités tardent à évacuer les indus occupants de la cité des 64 logements, sur place depuis plus neuf ans. Des projets inscrits en 2006 attendent également à être concrétisés. La crèche communale, inachevée, est à l'abandon en raison, nous dit-on, de l'insuffisance de l'enveloppe budgetaire lui ayant été allouée en 2008. Aujourd'hui, à défaut d'accueillir des enfants en bas âge, cet établissement reçoit des ordures de tout type. De son côté, le projet du nouveau lycée n'est pas encore entamé. «Le seul lycée de la commune n'arrive plus à contenir les élèves affluant des quatre CEM. De fait, on se retrouve avec plus de 45 élèves par classe», déplore un professeur de la région. Dans cette situation, le vice-P/APC incombe la responsabilité du retard aux services de la DLEP et de la DUC, précisant que les élus locaux n'ont aucune responsabilités dans ce que subissent les lycéens comme désagréments dans pareils cas de figure.