Les trottoirs de certaines artères de la capitale font l'objet ces derniers temps de travaux de rénovation. L'on a décidé de donner un new look à ces parties latérales de la chaussée, pleines de boursouflures, nids- de- poule, crevasses et autres excavations, fruit de certaines entreprises de voirie sous-traitantes, qui excellent dans la médiocre exécution non sans amocher l'espace paysager urbain. Car le piéton ne peut faire, il est vrai, une vingtaine de mètres sans slalomer pour éviter les travaux viciés et expéditifs à souhait. Comme il n'est pas moins vrai qu'il ne peut arpenter ces maudits trottoirs « macadamisés » sans contourner les cloaques et autres éventaires de l'informel étalés à même le sol et qui vous bloquent le passage. Si les autorités locales semblent finalement trouver l'astuce en optant pour le revêtement des trottoirs avec un matériau local, plus résistant et moins inesthétique, ce dernier reste pour le moins inapproprié. Il s'agit du pavé gris béton fabriqué à Birtouta, qui convient davantage pour le revêtement de la chaussée, espaces de stationnement, entrées de garage, abords, accès de parking, places et parcs que pour les allées piétonnes. Sans nous ériger en spécialiste du dallage, pavage klinker ou pavé granit, le choix du matériau, en l'occurrence le pavé béton, appliqué dans la voie piétonne dans la commune de Bab El Oued ne fait pas l'unanimité. Il n'est pas pour plaire à tout le monde, apprend-on. Un matériau qui, certes, est beau, mais ne présente aucun confort pour les piétons, contrairement au pavé autobloquant dont sont revêtus les trottoirs dans la commune d'El Biar, relèvent les riverains. L'on s'interroge, a priori, si étude il y a, lorsqu'il s'agit de normes requises et admises quant à la structure du pavé destiné à la réfection de trottoirs !… Et si l'on prend la peine d'évaluer les problèmes en cause pour les piétons qui découlent de la forme graphique d'un tel matériau ! Car l'harmonie conjuguée à la qualité d'un matériau dans un espace urbain ne semble pas être le propre de nos urbanistes ni de nos entreprises de voirie chargés de conférer un décor moins hostile et inélégant à la cité.