Les transporteurs des bus assurant le transport public sur les lignes intercommunales de plusieurs localités comme Mesra, Aïn Tedlès et Bouguirat, sont entrés, depuis hier, en grève, apprend-on auprès de la section syndicale. Leurs revendications portent sur l'augmentation des tarifs à 25%, proposition rejetée par la direction des Transports de la wilaya. Notons que le secteur du transport dans cette wilaya est otage du diktat des chauffeurs de taxis inter-wilayas qui ne respectent même pas les lieux qui leur ont été désignés pour assurer leur tâche. Pis encore, ils ont opté pour le stationnent en dehors de la gare routière, notamment dans les endroits publics pour obtenir plus de clients. Cet état de fait a généré une anarchie dans la circulation. De leur côté, les bus assurant le transport urbain trouvent des difficultés pour prendre position au niveau de leur aire de stationnement. Ainsi, ils s'arrêtent, parfois, sur le pont pour déposer ou transporter les usagers! Une situation qui perturbe davantage la circulation automobile à proximité d'une autre aire de stationnement, celle des véhicules clandestins assurant le transport vers les cités du chef-lieu de la ville de Mostaganem. À l'intérieur de la station, c'est la débandade. Les vendeurs informels d'eau minérale bien glacée, des bonbons et cacahuètes, exposent leurs produits à même le sol et barrent la route aussi bien aux transportateurs qu'aux usagers. Ces enfants de la débrouille n'arrêtent pas de se faufiler à l'intérieur des bus pour écouler leurs marchandises. Des quais bien insalubres sont fréquentés, de jour comme de nuit, par des usagers qui semblent résister à l'émanation d'odeurs désagréables que dégagent les bruyants moteurs des autocars, dont certains sont aussi à l'état d'épaves. «Les autres, se trouvant dans un état flambant neuf, ne cadrent vraiment pas avec cette station», se moque un usager.